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Dupond-Moretti, une carrière politique mouvementée dès ses premiers pas à l'Assemblée

LIGNE ROUGE. "Un lapin dans la lumière des phares", "vulnérable", "dû mal à gérer le chaudron de l'hémicycle"... Les débuts en 2020 d'Éric Dupond-Moretti en tant que ministre de la Justice à l'Assemblée nationale se sont révélés ardus. Ce que rappelle le long-format de BFMTV diffusé ce mercredi soir.

La décision est tombée. Ce mercredi 29 novembre, la Cour de justice de la République a relaxé le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, jugé pour "prise illégale d'intérêts". La fin d'un épisode judiciaire épineux pour l'ex-ténor du barreau dont la carrière de ministre de la Justice n'a pas manqué d'être mouvementée. Et ce dès le départ.

C'est ce que montre l'extrait de Dupond-Moretti: 3 ans de bras de fer , le long-format de BFMTV Ligne Rouge diffusé ce mercredi 29 novembre à 21 heures. Retour en arrière. En juillet 2020, alors qu'il vient d'être nommé Éric Dupond-Moretti fait ses premiers pas dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Pour sa première séance de questions au gouvernement, le 8 juillet 2020, le ministre de la Justice a voulu soigner son entrée en scène. Une première expérience déstabilisante: dès sa première intervention, il a été chahuté par les députés.

"Je vous en prie. C'est déjà compliqué pour moi, c'est une première", tente-t-il de les raisonner une première fois.

Avant de réessayer plus tard: "J'ai un sens aigu du contradictoire et du respect de la parole de l'autre, j'aimerais que vous me laissiez au moins m'exprimer".

"Très vulnérable"

Pour Benjamin Duhamel, journaliste politique à BFMTV, "ce qui est frappant dans sa première intervention, et ce qui montre sa méconnaissance du monde politique et parlementaire, c'est qu'il a du mal à gérer le chaudron qu'est l'hémicycle".

Il ajoute: "Ceux qui regardent à la télé les questions au gouvernement se disent qu'il suffit de monter, de prendre le micro et de répondre aux députés. Ce qu'il faut savoir c'est qu'en réalité, on entend rien, il y a un boucan absolument dingue".

"Quand on vient d'être nommé ministre et qu'on n'est pas habitué à cela, ça peut avoir un drôle d'effet", souligne Benjamin Duhamel.

Mathieu Delahousse, grand reporter à L'Obs, trouve "soudainement" Éric Dupond-Moretti "très vulnérable".

"Il ne comprend pas qu'on lui coupe la parole. Il est comme un lapin dans la lumière des phares, ce qui n'est pas son trait de caractère habituel", conclut-il.

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