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Départementales: le FN peut "kidnapper" la France, redoute Valls

"Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France", a averti Manuel Valls au cours d'un discours de campagne prononcé près de Limoges.

"Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France", a averti Manuel Valls au cours d'un discours de campagne prononcé près de Limoges. - Pascal Lachenaud - AFP

"Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France", a averti Manuel Valls au cours d'un discours de campagne prononcé près de Limoges. Selon le Premier ministre, le parti de Marine Le Pen risque de "kidnapper" le pays.

L'exécutif poursuit sa lutte acharnée contre le FN. Le Premier ministre Manuel Valls, en campagne près de Limoges pour les départementales, a dénoncé ce jeudi soir un "endormissement généralisé", face au danger "immense" du Front national "en passe de devenir le premier parti de France" et de "kidnapper" le pays. C'est la troisième fois en moins d'une semaine que le Premier Ministre, et le président de la République, font du parti de Marine Le Pen leur cible principale.

"Le danger est là devant nous, il est immense. Tout le monde le sait, tout le monde est au courant et pourtant, il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d'endormissement généralisé", a affirmé Manuel Valls lors d'un meeting à Boisseuil, dans la Haute-Vienne.

"Certains diront qu'il ne faut pas dramatiser, que c'est 'contreproductif'. D'autres affirmeront que dire l'évidence, c'est le meilleur moyen de renforcer le danger. Mais tout cela, ce sont des précautions frileuses", a balayé Manuel Valls devant environ 500 personnes rassemblées dans ce petit bourg limousin.

"Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France"

"Le Front national est en passe de devenir le premier parti de France", a-t-il lancé, et "pas cette fois à des élections européennes, comme au printemps dernier, mais, là, à des élections départementales. Et le département, c'est un symbole français", a-t-il souligné, alors que les sondages donnent le FN en tête du scrutin local des 22 et 29 mars.

"Alors quoi ? Nous allons rester là à regarder patiemment cette menace du Front national devenir une réalité ? Nous allons 'constater', comme une fatalité, que cela va bientôt arriver ?", a interrogé le chef du gouvernement.

"Tous ceux qui aiment ce pays, ceux qui aiment notre drapeau, ceux qui aiment le génie, la beauté de la France, ceux qui ont cette émotion si forte quand résonne la Marseillaise, ceux-là peuvent-ils accepter, un jour, que la France soit kidnappée par l'extrême droite?", a-t-il poursuivi.

Un manque de mobilisation?

Le Premier ministre a regretté le manque de mobilisation contre le FN, y compris à gauche et chez les intellectuels. "Et je demande: où sont les intellectuels, où sont les grandes consciences de ce pays, les hommes, les femmes de culture, qui doivent monter, eux aussi, au créneau ? Où est la gauche ? Pour dire non. Pour refuser", a-t-il lancé.

"Comme vous, je refuse que la France aille se fracasser contre le mur de l'extrême droite", a dit le Premier ministre, venu faire campagne avec le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.

Jé. M. avec AFP