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Castaner sur Mélenchon: "Chacun doit assumer de rendre des comptes quand la justice le souhaite"

Christophe Castaner le 13 novembre 2017.

Christophe Castaner le 13 novembre 2017. - JOEL SAGET / AFP

Sans nommer Jean-Luc Mélenchon, le ministre de l'Intérieur a rappelé que "personne n'est au-dessus des lois".

Deux jours après les perquisitions mouvementées au domicile de Jean-Luc Mélenchon et aux sièges du Parti de gauche et de la France insoumise, le gouvernement affiche sa désapprobation vis-à-vis de la réaction de l'eurodéputé insoumis et de son entourage.

Christophe Castaner, nouveau ministre de l'Intérieur, a profité d'un colloque sur la sécurité publique jeudi matin au Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour évoquer l'affaire devant la presse: "Respecter la police, garantir ses moyens d'action, c'est au fond garantir la sécurité pour tous et pour toutes. Il n'y a pas de parlementaires, de ministres qui auraient des statuts différents", a-t-il affirmé sans mentionner Jean-Luc Mélenchon. Et de poursuivre: "Chacun doit assumer de rendre des comptes quand la justice le souhaite".

Quelques instants plus tard, Christophe Castaner est revenu à la charge dans son discours devant un aréopage de responsables de la police nationale. "Je vous le dis, personne n'est au-dessus des lois. Que l'on soit ministre, parlementaire ou citoyen, on doit respecter l'uniforme, on doit respecter la police, on doit respecter la justice", a-t-il dit. "Parce que toute mise en cause de ce que vous représentez, c'est la mise en cause de la République."

Edouard Philippe "choqué"

Une déclaration qui fait suite à celle d'Edouard Philippe: mercredi à l'Assemblée, le Premier ministre a répondu au député Alexis Corbière en se disant "choqué" par la "violence" de plusieurs Insoumis envers les policiers, lors des perquisitions filmées par Quotidien. "Je ne crois pas que nous gagnions quoi que ce soit à remettre en cause l'indépendance de la justice", a insisté le Premier ministre.

Jean-Luc Mélenchon, qui a dit mercredi sur BFMTV qu'il "ne regrette rien", doit être entendu ce jeudi par les policiers en charge des enquêtes sur ses comptes de campagne présidentielle et sur les assistants d'eurodéputés de son parti. 

A. K.