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Gouvernement

Affaire Leonarda: Ayrault apporte son soutien à Hollande

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 22 octobre 2013.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 22 octobre 2013. - -

Jean-Marc Ayrault a vivement réagi à la question d'un député UMP, mardi après-midi à l'Assemblée nationale, justifiant longuement le traitement politique de l'affaire Leonarda.

Interpellé par le député UMP Eric Ciotti, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est revenu mardi devant l'Assemblée nationale sur le dossier Leonarda, marquant très fortement son soutien au président de la République.

"S'agissant de l'éloignement du territoire de cette famille, tout a été fait en respect strict de notre droit. Le président a rappelé que dans un Etat de droit, la base de la cohésion et de la confiance, c'est le respect de notre loi et de notre droit. En même temps, le président a rappelé ce qui avait provoqué une émotion", a lancé Jean-Marc Ayrault à la tribune, faisant allusion à l'interpellation de Leonarda lors d'une sortie scolaire.

Ayrault ne doute pas de la confiance des députés

"Le président a rappelé que la République, c'était à la fois le droit, mais c'était aussi la fraternité, l'humanité. Un geste a été fait pour cette jeune fille, de poursuivre sa scolarité en France. La base du pacte républicain, c'est le respect de la règle commune, mais c'est aussi la fraternité!"

Le premier Ministre a conclu, très sûr de lui, certain de la confiance que lui accordent les députés. "Je n'ai aucun doute de recevoir dans quelques instants, à l'occasion du vote de la loi des finances, la confiance d'une large majorité des députés pour mettre en oeuvre le projet du président, le redressement de la France pour l'emploi, la solidarité, la justice!"

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, avait estimé peu avant que le Premier ministre devait "poser la question de confiance" à l'Assemblée nationale pour vérifier que "sa majorité, qui explose, le suit toujours". La Constitution donne la possibilité au Premier ministre d'engager sa responsabilité devant l'Assemblée nationale, et si celle-ci est refusée, le gouvernement doit démissionner.

Jean-Marc Ayrault a aussi tenu à répondre au député Jean-François Copé. Le président de l'UMP entend présenter d'ici à la fin de l'année une proposition de loi réformant le droit du sol et prévoyant la fin de l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers. "Ce n'est pas la République !" a lancé le chef du gouvernement, accusant le patron de l'UMP "de préparer l'abandon du droit du sol au profit du droit du sang".

Alexandra Gonzalez