"Gilets jaunes": une deuxième liste en préparation pour les européennes

Baptisée "Union jaune", la liste se veut "apolitique et asyndicale". Si elle n’est pas encore constituée, elle devrait notamment porter des idées en matière d’immigration et de souveraineté.

Patrick Cribouw, l’un des meneurs niçois du mouvement des "gilets jaunes", a présenté, ce mardi, l'ébauche de la liste "apolitique et asyndicale" qu'il compte présenter aux élections européennes. Baptisée "Union Jaune", elle devrait notamment porter des idées en matière d'immigration et de souveraineté. 

"Si j'ai cette chance que je suis élu ambassadeur ou député de nos grands coeurs jaunes, je m'engage à percevoir un Smic et à reverser la différence aux Restos du Coeur", a proclamé l’intéressé, ancien directeur commercial de 64 ans bientôt à la retraite.

La future tête de liste, qui s’est comparé au "chef d’une locomotive avec des milliers de cœurs jaunes dans les wagons", était entouré de deux porte-paroles, aussi novices que lui en politique.

Pas de programme précis

Pressé de dévoiler les noms qui pourraient figurer sur sa liste aux européennes, le trio a demandé "un peu d'indulgence" et de patience: "On prend le temps de la constituer".

En ce qui concerne le programme, il a avoué qu'il restait encore à définir. Il a toutefois précisé qu’il serait organisé autour de cinq thèmes regroupant les griefs des "gilets jaunes": "Dans l'ordre, le pouvoir d'achat, les retraites, la justice sociale et fiscale, l'immigration et la souveraineté".

"Oui à une France terre d'accueil, mais nous avons onze millions de Français dans la précarité la plus totale. Ne serait-il pas temps de changer les choses?", a ajouté Patrick Cribouw concernant les deux derniers thèmes.

Plateforme internet

S’il a nié être proche du Rassemblement national, le "gilet jaune" niçois a aussi exclu de rejoindre la liste que veut conduire Ingrid Levavasseur malgré les "appels du pied" qu’il dit avoir reçu. Il a précisé considérer cette dernière comme "trop politisée".

Patrick Cribouw a finalement expliqué vouloir s’appuyer sur une plateforme internet "pour mener un réel débat en ligne" et "collecter des idées" comme il a pu le faire durant les manifestations, en prenant des notes dans un cahier.

Clémentine Piriou avec AFP