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Rassemblement national

Vœux de Macron: Sébastien Chenu dénonce "la désinvolture" du président, Maud Bergeon lui répond

Sébastien Chenu (RN) et Maud Bregeon (Renaissance) sur BFMTV le 1er janvier 2024

Sébastien Chenu (RN) et Maud Bregeon (Renaissance) sur BFMTV le 1er janvier 2024 - BFMTV

Invités de BFMTV, Maud Bregeon (Renaissance) et Sébastien Chenu (RN) sont chacun restés dans leur couloir au lendemain des vœux présidentiels, l'une saluant un chef de l'État "qui tient la barre", tandis que l'autre a pointé ses "résultats négatifs".

Pas de doutes, la politique compte bien faire valoir ses droits en 2024. Illustration ce lundi sur le plateau de BFMTV où le député du RN Sébastien Chenu et son homologue de Renaissance, Maud Bregeon, confrontent leurs arguments au lendemain des vœux présidentiels d'Emmanuel Macron.

Chacun reste dans son rôle. Logiquement, le premier tacle la "désinvolture" du président de la République, jugeant que ce dernier a "zappé" les sujets qui "touchent les Français concrètement": "le chômage qui remonte", "l'inflation qui est toujours très haute", "l'insécurité dont les chiffres ne sont pas bons", "l'immigration". "Régénération", "réarmement": l'élu d'extrême droite dénonce un "verbiage" du chef de l'État qui vise, selon lui, à "masque[r] son manque total d'action et de résultats".

"Bouger les lignes en permanence"

La seconde, sans surprise également, renvoie son adversaire à une posture. "On est en 2024 et l’opposition s’oppose, finalement ça ne change pas beaucoup de l’année dernière (...) C’est beaucoup plus facile de s’opposer, de critiquer que d’agir". Des mots en droite ligne de ceux du chef de l'État. Lequel a promis de se placer "inlassablement du côté de ceux qui agissent au service du pays", tout en s'en prenant à ceux qui "privilégient" des "petits arrangements" et des "intérêts personnels".

Maud Bregeon insiste: "On peut reprocher des choses au président de la République, (...) mais je crois qu’on ne peut pas lui faire la critique de ne pas essayer de faire bouger les lignes en permanence." Et de citer les textes sur les "retraites", l'"assurance-chômage" et "l'immigration", comme autant de "réformes courageuses" adoptées en 2023. Avant de saluer un "président qui tient la barre, même si parfois ça tangue".

"Les résultats ne sont jamais au rendez-vous"

Réponse de Sébastien Chenu: "J'entends le président de la République nous dire 'on va faire ceci, on va faire cela', sauf que les résultats ne sont jamais au rendez-vous". Le parlementaire met à nouveau en exergue le "chômage qui remonte", "l'inflation qui est toujours haute", ajoutant également "la productivité qui baisse".

"Moi, je veux bien que le président agisse mais il n’agit pas dans le bon sens et c’est tout le problème de la politique qu’il mène: les résultats d’Emmanuel Macron sont négatifs pour le pays", tacle encore celui qui est également vice-président de l'Assemblée nationale.

Maud Bregeon l'invite à ne pas "regarder perpétuellement la France avec des lunettes noires". "Il y a des choses qui vont beaucoup mieux qu’en 2017", dit-elle, soulignant notamment que le chômage n'est pas le même qu'à cette période.

Baptiste Farge