Retraites: pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron a le "choix" entre référendum, dissolution et démission
"La manière dont (Emmanuel Macron) a promulgué, avec une rapidité tout à fait inhabituelle et assez puérile cette réforme des retraites, démontre qu'il est encore dans un état d'esprit de provocation", a jugé la présidente des députés du Rassemblement national Marine Le Pen, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
"Emmanuel Macron prend un plaisir étonnant à jeter les Français les uns contre les autres, à brutaliser le peuple français" alors qu'"on ne peut pas gouverner contre les Français", a expliqué l'ex-candidate à l'Élysée.
"Il y a trois solutions pour sortir d'un conflit tel que celui qu'il a lui-même engendré: il y a le référendum, (...) il y a la dissolution de l'Assemblée nationale et il y a la démission du président de la République", a encore estimé Marine Le Pen.
"Première ministre totalement carbonisée"
"Nous avons une Première ministre totalement carbonisée, un gouvernement décrédibilisé, un président de la République qui est contesté de manière massive, voire violente, et une Assemblée nationale rétive", a-t-elle ajouté. "Dans ces conditions, la Constitution qui est plutôt bien faite lui offre trois solutions" et "c'est lui qui a les clés", selon Marine Le Pen.
Quant à l'allocution du président de la République prévue lundi à 20 heures, la présidente des députés RN a estimé qu'Emmanuel Macron "ne peut pas venir demain en disant +on va penser à autre chose, on va réfléchir à d'autres réformes+" car "ça ne fonctionnera pas, ça ne fonctionnera plus".
Le président s'adressera dès lundi soir aux Français, après la promulgation express de la réforme des retraites dans la foulée de sa validation vendredi par le Conseil constitutionnel.
"Nous sommes déterminés à accélérer" les réformes après celle des retraites, a assuré samedi Élisabeth Borne, alors que les syndicats refusent d'entrer dans l'"agenda" d'après-crise de l'exécutif et appellent à une journée de mobilisation "exceptionnelle" le 1er mai contre la retraite à 64 ans.
"Que les syndicats appellent à manifester me paraît naturel" et "je laisse la liberté à mes électeurs d'aller manifester s'ils le souhaitent", a encore dit la dirigeante d'extrême droite, qui affirme ne pas avoir été "en retrait" dans la contestation de la réforme: "Nous avons été exactement là où nous devions être".