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Rassemblement national

Philippot sur les cérémonies de Verdun: "Je ne pensais pas arriver à un tel niveau d’ignominie"

Le vice-président du Front national, invité de BFMTV et RMC ce lundi, est revenu sur les deux actualités du week-end: le rassemblement organisé à Béziers par Robert Ménard, et les cérémonies de commémoration de la bataille de Verdun, qui se sont tenues dimanche.

Invité de BFMTV et RMC ce lundi, le vice-président du Front national, Florian Philippot, est revenu sur les propos du maire de Béziers, Robert Ménard, à son égard, qui l'a qualifié de "militant de gauche infiltré au FN". 

A Béziers, un rassemblement "sans sens politique"

"Je suis arrivé en 2009 au FN. Avec Marine Le Pen, on a fait du Front national le premier parti de France. Robert Ménard est arrivé en 2014, même pas au FN, mais en tant qu'allié pour la municipale de Béziers. Dois-je rappeler son passé à la LCR, au Parti socialiste ou au Qatar?", a souligné Florian Philippot. "L'intérêt que nous avons, nous patriotes, c'est de rassembler au maximum", a-t-il insisté. 

Pour le vice-président du FN, le rassemblement organisé ce week-end à Béziers par Robert Ménard, n'avait "pas de sens politique". "Il s'agissait d'unir des gens du Front national, de l'UMP, mais on a des divergences profonde avec les personnalités politiques de l'UMP", a-t-il justifié. "Marine Le Pen est aujourd'hui à la tête d'un mouvement qui représente 30% des voix. Elle propose un projet, et les gens qui veulent la soutenir viennent. Mais ce n'est pas à Robert Ménard de dicter son projet présidentiel à Marine Le Pen, mais plutôt l'inverse", a-t-il ajouté.

Le Front national, vexé par plusieurs initiatives et déclarations successives de Robert Ménard lors de son "Rendez-vous de Béziers", a samedi mis un net coup d'arrêt à son alliance avec le maire héraultais, avec le départ théâtral de Marion Maréchal-Le Pen.

"Choqué" par la mise en scène des commémorations de Verdun

Invité à réagir sur les cérémonies de commémoration de la bataille de Verdun, qui se sont tenues dimanche en présence de François Hollande et Angela Merkel, Florian Philippot, qui était sur place, s'est dit "choqué" par ce qu'il a vu. "J'ai été extrêmement choqué par la scénographie. Cet espèce de 'jogging' au milieu des tombes de ceux qui sont tombés", a-t-il expliqué.

Dans une scénographie conçue par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, 3.400 jeunes, Français et Allemands, ont surgi de la forêt avant de courir entre les tombes, au rythme des Tambours du Bronx. La mise en scène entendait symboliser le fracas de la bataille de Verdun, l'une des plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.

"Il y a eu plus de 700.000 morts à Verdun. Que l'on célèbre cela par une course à pied au milieu des tombes, sur les tombes. Je ne sais pas qui a pu imaginer cela, et comment un gouvernement a pu le valider. C'est d'une indécence, d'une gravité. Il n’y a plus rien de sacré, plus rien de respectable. Je suis indigné d’avoir vécu cela. Je ne pensais pas arriver à un tel niveau d’ignominie et de dégradation du caractère sacré de nos morts", a martelé l'eurodéputé.

Florian Philippot s'est également dit choqué par le discours prononcé par François Hollande à Verdun. "Il a profité du centenaire de la bataille, où il aurait dû glorifier nos héros, pour faire un discours où il nous a vendu sa camelote européiste. Le discours s'est terminé sur l'emploi et le chômage au sein de la zone euro. Ce n'est pas possible. On ne vend pas sa camelote à toute occasion. Parfois il faut avoir un peu de hauteur, un peu de dignité dans le propos", a fustigé le vice-président du FN. 

Adrienne Sigel