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Rassemblement national

Pape François: Le Pen appelle à faire "la part des choses" entre le "chef d'État" et le "chef religieux"

Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, à Beaucaire le 16 septembre 2023

Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, à Beaucaire le 16 septembre 2023 - Pascal GUYOT / AFP

La leader du Rassemblement national déplore une "forme d'ambiguïté" entre les fonctions du pape François, qui a appelé à l'accueil des migrants lors de sa visite à Marseille.

"Il y a ce qui relève des saintes écritures et ce qui relève de la pensée politique du pape". Marine Le Pen appelle ce mardi à faire la "part des choses", concernant le pape François, entre "le chef d'État qu'il est et le chef religieux". Invitée de France Inter, la cheffe des députés du Rassemblement national déplore une "forme d'ambiguïté" de la part du souverain pontife.

Ce dernier a livré un plaidoyer pour l'accueil des migrants lors de sa visite à Marseille le week-end dernier. Il a appelé à une "responsabilité européenne", déplorant que les candidats à l'exil "souffrent de persécutions" et ne soient pas "des citoyens de pleins droits" en Europe.

"Beaucoup de papes se sont succédé"

Un discours politique loin de celui de la droite et son extrême. Marine Le Pen souligne néanmoins que "beaucoup de papes se sont succédé et ont eu des positions différentes sur l'immigration." La cheffe des députés du Rassemblement national préfère citer Benoît XVI, prédécesseur de François. Celui-ci "disait que "les nations ont parfaitement le droit de maîtriser les flux migratoires et de protéger leurs frontières", avance-t-elle.

La triple candidate à la présidentielle rappelle la position du parti à la flamme: "nous pensons qu’il faut, avec les différentes nations qui sont concernées, effectuer un blocus maritime, mettre en sécurité les migrants les ramener à leur port de départ, traduire les passeurs et les condamner à de lourdes peines."

Son collègue Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, avait mis les deux pieds dans le plat. L'élu de la Somme s'était ainsi dit "dérangé" par le côté "irréaliste et donneur de leçon" de l'Argentin, lors des Questions politiques ce dimanche sur France Inter, Le Monde et France Info.

Baptiste Farge