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Rassemblement national

Municipales: le maire RN de Fréjus invite les jeunes à se présenter pour "tout remettre à plat"

David Rachline, maire FN de Fréjus -

David Rachline, maire FN de Fréjus - - Jean-Christophe Magnenet - AFP

Réunis en université d'été dans le Var, les troupes de Marine Le Pen mettent le cap sur les élections municipales de mars prochain, où tout l'enjeu pour le RN sera d'être en capacité de présenter des équipes crédibles dans des villes gagnables.

Le Rassemblement national met le cap sur les élections municipales. Réunis ce week-end en université d'été à Fréjus, dans le Var, les troupes du parti à la flamme ont voulu afficher leur volontarisme à six mois de l'échéance, où tout l'enjeu sera d'être en capacité de présenter des candidats crédibles dans des villes gagnables. 

David Rachline, le maire de Fréjus (plus grosse ville tenue par le RN), a appelé les jeunes de son parti à se présenter aux municipales "pour tout remettre à plat".

"Chez nous, c'est assez différent. On fait confiance aux jeunes. On peut arriver très vite à la tête d'une commune", a fait valoir l'ex-directeur de campagne présidentielle de Marine Le Pen, également membre du bureau exécutif (direction) du RN. En 2014, le Varois a été élu coup sur coup maire de Fréjus (53.000 habitants) puis sénateur à l'âge de 26 ans. 

Promotion des jeunes, une tradition frontiste

Le FN (devenu RN) a la tradition de promouvoir rapidement des jeunes aux responsabilités. Le cas de Jordan Bardella, bombardé tête de liste du parti aux élections européennes à 23 ans avant d'être nommé vice-président du RN, en est la parfaite illustration.

Être un jeune maire "est potentiellement plus compliqué car vous n'avez pas nécessairement la connaissance de tous les rouages. Mais c'est aussi une opportunité, car vous n'êtes pas déformés par des années de mandat", a plaidé David Rachline devant plusieurs dizaines de jeunes de Génération Nation, le mouvement jeune du RN, tous vêtus d'un tee-shirt blanc.

"Vous avez la possibilité, parce que vous n'êtes pas contaminés par une certaine vision, de remettre les choses à plat", a estimé l'ex-sénateur, en rappelant aux candidats potentiels les "convictions" et les "fondamentaux" du RN pour gérer les municipalités.

Sécurité, identité, désendettement, localisme

Ce proche de Marine Le Pen a également défendu la sécurité, "la base de la qualité de vie", le fait de "ne pas dépenser des fortunes pour des associations ou des structures qui ne servent à rien (...) sous prétexte de promouvoir, par exemple, le vivre-ensemble", la préservation de "notre identité, nos traditions, notre patrimoine" et le refus du "communautarisme qui s'étend dans de nombreuses communes". Il a par ailleurs vanté le désendettement de sa ville et le "localisme", forme d'écologie identitaire et économique défendue depuis un an par le RN.

"Les jeunes ne doivent rien à personne et cette liberté est un élément d'efficacité", a estimé Bryan Masson, 22 ans, possible tête de liste dans les Alpes-Maritimes.

Hubert Escavi, 24 ans, lui, se présente à Marseille, où il veut convaincre les habitants qui se trouvent "un peu honteux" de voter RN. Alexane, 27 ans, sera elle sur la liste de son père, Patrick Isnard, à Grasse, notamment pour lutter contre les incivilités.

"On est presque au sommet", leur a assuré Philippe Olivier, conseiller de la cheffe du parti Marine Le Pen et responsable de la formation, en rappelant que "la mère des batailles c'était la présidentielle". Le beau-frère de la présidente du RN a toutefois ajouté qu'il fallait auparavant gravir les "marches" des municipales, départementales et régionales. Un cap à la fois.

Jules Pecnard avec AFP