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Rassemblement national

Marion Maréchal-Le Pen : "On peut mourir pour une carte bleue ou une cigarette"

Marion Maréchal Le  Pen, jeune députée FN du Vaucluse.

Marion Maréchal Le Pen, jeune députée FN du Vaucluse. - -

La députée frontiste souligne, dimanche dans une interview, la montée du sentiment d'insécurité chez les Français. Elle explique aussi que se faire appeler "cocotte" à l'Assemblée ne la gêne pas.

"Aujourd'hui, on peut mourir pour une cigarette ou une carte bleue", et "pendant des années, on a minimisé la délinquance", affirme la députée Front national Marion Maréchal-Le Pen dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.

S'attaquer à la fraude sociale pour financer la police

"Quand un Français sur cinq dit avoir peur chaque soir en rentrant chez lui, ça n'est pas dû à une exagération des politiques", dit la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. "Aujourd'hui, on peut mourir pour une carte bleue ou une cigarette. Et cette simple perspective là crée une angoisse généralisée que je peux comprendre".

Elle propose de "mettre la priorité sur les moyens, notamment les effectifs de police qui ont souffert sous Sarkozy, et encore aujourd'hui avec Valls". "Et puis aussi sur la justice, qui fait partie des secteurs régaliens lésés dans les budgets de l'Etat", ajoute-t-elle.

Pour financer cet effort, elle considère qu'il faut faire "des choix". "Dans ce pays, il y a par exemple 20 milliards d'euros de fraude sociale, et rien n'est vraiment fait pour les traquer", dit-elle.

L'investiture d''Edouard Morin? De la "collusion"

Elle critique par ailleurs l'investiture d'Edouard Martin, syndicaliste de la CFDT, tête de liste PS aux européennes, considérant que "c'est surtout la démonstration de la collusion des syndicats avec le pouvoir".

Elle réaffirme aussi l'objectif du FN d'"une dizaine de villes" aux municipales. "Mais pas forcément là où tous les regards sont tournés, comme à Hénin-Beaumont ou dans le Sud-Est". "Dans l'Hérault, dont on ne parle jamais, il y a par exemple 35 têtes de liste FN, dont cinq sont très bien placées", précise-t-elle. "Nous avons également de bonnes chances en Picardie".

Etre appelée "Cocotte" ne la gêne pas

Du machisme à l'Assemblée? Marion Maréchal-Le Pen ne s'en et pas aperçu. Du moins n'a-t-elle pas le sentiment de l'avoir vécu.

A la question "huit femmes sur dix disent avoir été témoins de sexisme sur leur lieu de travail; trouvez vous que l'Assemblée est machiste ?", la nièce de Marine Le Pen répond : "Je n'ai pas le sentiment d'avoir vécu cela. Peut-être aussi parce que moi, quand on m'appelle Cocotte, je trouve que c'est affectueux ! Mais peut-être aussi parce qu'à l'Assemblée, les autres élus ne cherchent pas à avoir de rapport avec moi, car je suis au FN. Je suis venue quelquefois en robe et je n'ai eu que des remarques gentilles".

La députée du Vaucluse indique aussi ne pas savoir si elle se représentera aux élections législatives de 2017. "On verra. J'ai toujours dit que la politique n'était pas mon seul objectif dans la vie. On peut faire autre chose à 27 ans que de la politique".

D. N. avec AFP