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Rassemblement national

Marine Le Pen veut la victoire des "nations européennes" en 2019

Marine Le Pen à Nice, le 1er mai 2018.

Marine Le Pen à Nice, le 1er mai 2018. - Yann Coatsaliou - AFP

La présidente du FN avait invité ses partisans et ses alliés européens à Nice, ce mardi, à l'occasion du 1er Mai.

Un 1er Mai loin de Paris. Depuis Nice, où elle avait rassemblé ses soutiens, Marine Le Pen a jugé possible ce mardi la victoire aux élections européennes de 2019 des partis nationaux-populistes, dont plusieurs représentants étaient réunis autour du FN pour défendre "l'identité" des nations.

"La perspective d'obtenir une majorité pour changer l'Europe n'est pas si improbable. A nous de construire cette victoire historique", a déclaré la présidente du FN devant plusieurs centaines de militants, en grande majorité de son parti, réunis au Palais des Congrès de Nice.

"Nous pouvons changer d'Europe (à partir) de l'Europe"

"Nous pensions que nous ne pourrions changer d'Europe que par la voie de l'Elysée. (...). Nous pouvons changer d'Europe (à partir) de l'Europe", a estimé la finaliste de la présidentielle française, pour qui l'idée d'une sortie de la France de l'UE (Frexit), antienne de sa campagne, n'est plus une priorité

Avant ce rassemblement du Mouvement Europe des nations et des libertés (MENL), Marine Le Pen a déposé une gerbe au pied d'une statue de Jeanne d'Arc à Cannes, où elle a rendu "hommage" à la "belle opération de communication" du mouvement radical Génération Identitaire, qui a mené sous la bannière "Defend Europe" des actions antimigrants dans les Alpes voisines.

Devant un cercle restreint de fidèles, son père et cofondateur du FN - dont il a été exclu - Jean-Marie Le Pen a fêté comme à son habitude le 1er Mai à Paris devant la statue équestre de la pucelle d'Orléans.

Deux absents de marque

Deux invités de marque ont cependant brillé par leur absence, mettant à mal la stratégie d'alliances de Marine Le Pen, qui a encore plaidé à Nice pour une "liste d'ouverture" en France et des rapprochements en Europe.

Le chef de la Ligue italienne, Matteo Salvini, retenu dans son pays par des tractations gouvernementales après sa victoire aux législatives début mars, a salué dans un message vidéo le "réveil" des nationalistes. Le chef du Parti pour la liberté néerlandais (PVV) anti-islam, Geert Wilders, s'est désisté à la dernière minute. Il doit comparaître devant la justice le 17 mai à son procès en appel pour discrimination.

Pour un "retour de la vraie Europe"

Le secrétaire général du FPÖ autrichien, Harald Vilimsky, a asséné qu'il était "contre (l') immigration de masse en Europe, contre l'islamisation (du) continent européen", sous les applaudissements des militants qui scandaient "on est chez nous". "Il n'y a de justice et de solidarité qu'au sein de l'identité nationale", a plaidé l'ancien dirigeant du Vlaams Belang belge, actuel président du MENL, Gerolf Annemans. 

Cette réunion visait à rassembler les partis du groupe ENL (Europe des nations et des libertés) au Parlement européen et ceux susceptibles d'obtenir des élus en vue d'une éventuelle recomposition, selon l'eurodéputé Nicolas Bay, grand artisan de cette manifestation, qui espère "un retour de la vraie Europe" fondée par les Grecs il y a 2.000 ans.

A.S. avec AFP