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Rassemblement national

Marine Le Pen : un discours ferme aux accents de campagne

Marine Le Pen, présidente du Front national

Marine Le Pen, présidente du Front national - -

En clôture d'une Université d'été aux accents durs, la présidente du FN a livré un véritable discours de campagne sur ses thèmes favoris : refus de l'immigration et du "système" et glorification de "la France".

Le contexte de crise lui était favorable, et Marine Le Pen s’en est donné à cœur joie. En clôture de l’Université d’été du FN à La Baule, la présidente du Front national s’est présentée comme en campagne. Avec un unique mot aux lèvres : la France.

"En cette période où il est de bon ton de critiquer la patrie, on ne dit jamais assez l’amour qu’on a de la France !", a-t-elle lancé devant un parterre de militants et d’oriflammes bleu-blanc-rouge.

"A la tête de la vraie opposition"

Tailleur sombre et chemise fuschia, elle s’est livré à un discours aux accents sarcastique et agressif sur ses thèmes de prédilection : refus de l’Europe, réaffirmation de l’Etat français, rejet de l’immigration et mollesse du "système", UMP et PS, qu’elle a une nouvelle fois renvoyés dos à dos.

L’UMP ? "Avec leurs petites guéguerres de pouvoir, ils cherchent à masquer le vide de leur projet !" La présidence Hollande ? "Rien n’a changé. Vous, président de la république, qu’avez-vous fait de vos promesses de changement ?", a moqué une Marine Le Pen décidément très en verve. "L’UMPS ne veut rien changer. Je suis à la tête de la vraie opposition : l’opposition au système !", a-t-elle conclu aux cris de "Marine Présidente".

"Europe des nations libres"

Pendant plus d'une heure, elle s'est ensuite livré à un discours à la gloire de la "France", résolument anti-européen et anti-immigration. "Non, l'immigration ne fait pas gagner de l'argent à la France. Elle lui en coûte beaucoup !", s'est exclamée Marine Le Pen, préconisant 'la fermeture des frontières".

Elle a également plaidé pour une "Europe des nations libres" et réexprimé sa volonté de quitter la zone euro, une monnaie "ennemie des peuples et des travailleurs". "Non, la fin de l'euro ne serait pas la catastrophe qu'on nous annonce !", a-t-elle affirmé, alors que le Front national vient de lancer une campagne contre le traité budgétaire européen.

"Combattre le droit de vote des étrangers"

Sur les sujets sociétaux, la présidente du Front national a réaffirmé sans surprise l'opposition de son parti aux projets du gouvernement. "Le mariage homosexuel, le droit de vote des étrangers, nous combattrons sans cesse ces projets !"

Des annonces qui, selon elle, "ne servent qu'à cacher l'inaction totale d'un gouvernement à la solde de l'Europe et de l'Allemagne." Elle a réaffirmé sa volonté d'un Etat fort, et exhorté ses militants euphoriques à "poursuivre l'ascension vers les portes du pouvoir" et à "se préparer à en prendre les rênes".