BFMTV
Rassemblement national

Marine Le Pen se "félicite" de l'arrestation de militants de l'ultradroite 

Marine Le Pen, le 16 janvier 2015.

Marine Le Pen, le 16 janvier 2015. - Matthieu Alexandre - AFP

La présidente du Rassemblement national ainsi que les cadres du parti invitent à ne pas faire "d'amalgame" entre les militants arrêtés samedi soir et leur formation politique.

L'arrestation de dix militants gravitant dans l'ultradroite radicale est une bonne nouvelle pour Marine Le Pen: la présidente du Rassemblement national s'est "félicité" de l'interpellation:

"Tout attentat terroriste contre des personnes est évidemment à combattre avec la fermeté la plus totale. Une chose qui est rassurante c'est que les services de renseignement sont très introduits dans ces milieux extrémistes, et par conséquent on ne peut que se féliciter qu'il ait été mis fin à ce danger, à ce risque", a affirmé Marine Le Pen sur Franceinfo lundi. 
"J'ai une aversion absolument totale contre le terrorisme. Je suis une des seules responsables politiques françaises à en avoir été victime", a ajouté la députée du Pas-de-Calais, en rappelant le dynamitage de l'appartement de ses parents à Paris en novembre 1976 où elle se trouvait. Elle était âgée alors de 8 ans.

"Un combat politique"

Cependant, Marine Le Pen a tenu à mettre en garde contre tout "lien" qui pourrait être établi entre les personnes interpellées samedi soir et les militants identitaires, ou encore son parti: 

"Les militants identitaires ne font pas partie du RN et ils peuvent le rejoindre, ça été le cas par exemple de M. (Philippe) Vardon. Mais ils n'ont jamais commis d'acte de violence, ni aucun acte qui, de près ou de loin, puisse être analysé comme ressemblant à ce dont nous venons de parler".

Sur SudRadio, l'eurodéputé Nicolas Bay, membre du bureau exécutif du RN, a "condamné sans ambiguïté" les projets présumés des militants interpellés. "Nous avons toujours d'ailleurs condamné toute utilisation de la violence. Pour nous, le combat contre l'islamisme est un combat central, et c'est un combat que nous menons sur le terrain politique", a-t-il précisé.

Le député du Nord Sébastien Chenu a souhaité sur RMC qu'il ne soit pas fait "d'amalgame" entre ces militants et le RN. "Les gens qui contreviennent à la loi doivent être sanctionnés".

A. K. avec AFP