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Rassemblement national

Marine Le Pen à propos de son père: "C'était lui ou moi"

Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Prague, le 6 mai 2015

Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Prague, le 6 mai 2015 - Michel Cizek - AFP

Marine Le Pen revient sur les longues semaines de crise au FN qui ont amené à la mise à l'écart de son père. Quant à l'association qu'il veut créer, il ne s'agit pour elle que d'un "fan-club regroupant tous les ramassis" exclus du parti.

Ambiance au FN. Il crée une "Association des amis de Jean-Marie Le Pen", elle balaie "une tentative de division" qui "n'a aucune chance de prospérer". Le clap de fin dans la violente dispute qui oppose Marine Le Pen à son père, Jean-Marie Le Pen, n'est pas encore à l'ordre du jour.

La présidente du Front national qui se serait "franchement bien passée" de l'affaire, assume la mise à l'écart de son père du parti d'extrême droite en déclarant ce vendredi dans Le Parisien: "A ce stade, c'était lui ou moi".

Interrogée par le quotidien, Marine Le Pen assure qu'elle est assez forte pour supporter le "dilemme". "Pourquoi devrais-je me comporter en fille, quand il ne se comporte plus en père?", interroge-t-elle avant de lâcher: "A ce stade, c'était lui ou moi".

Une rigueur froide qu'elle aurait apprise à bonne école. "La violence, les coups durs et l'exposition j'y étais préparée. Tout simplement parce que j'ai eu une formation continue à ses côtés pendant des années", explique la présidente du FN.

Un "fan-club regroupant tous les ramassis"

Si son père, déchu de son statut d'adhérent du parti qu'il a fondé, contre-attaque en créant une "Association des amis de Jean-Marie Le Pen", elle ne craint visiblement pas l'"opération de parasitage" car cette "tentative de division n'a aucune chance de prospérer", selon elle. D'ailleurs, elle ne voit le projet de son géniteur que comme un "fan-club regroupant tous les ramassis, les parias et les infréquentables qui ont été exclus du Front".

Fatiguée mais soulagée, Marine Le Pen explique aujourd'hui avoir eu, "la boule au ventre" à chaque fois qu'elle a appris que son père allait donner une interview ou publier une vidéo sur son blog. "Ces derniers temps, voyant la dérive radicale qu'il était en train de prendre, c'était même devenu une angoisse. Je me demandais quel dérapage on allait encore devoir gérer. Car depuis des mois, il est dans une entreprise permanente de sabotage du travail que je fais. Il n'accepte pas que le parti ait changé", analyse-t-elle.

Début juillet, Marine Le Pen va tenter de remettre un peu d'ordre dans les rangs du FN en convoquant un congrès extraordinaire où devrait être supprimé le titre de président d'honneur que porte toujours son paternel.

A. D.