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Maréchal-Le Pen sur les migrants: "On va éparpiller la poussière"

Marion Maréchal-Le Pen, députée Front national du Vaucluse, était ce mardi matin l'invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC.

Invitée mardi matin sur BFMTV et RMC, Marion Maréchal-Le Pen regrette qu'il ait "fallu attendre la campagne présidentielle" pour que François Hollande annonce le démantèlement du camp de migrants de la Jungle de Calais.

Pour Marion Maréchal-Le Pen, "le problème c'est qu'on va éparpiller la poussière". Vive réaction de Jean-Jacques Bourdin, que ce terme employé à propos des migrants fait bondir. "C'est une façon de parler", se justifie la députée, "vous ne connaissez pas l'expression 'cacher la poussière sous le tapis'?". "Ce n'est pas une façon de parler!", rétorque Jean-Jacques Bourdin. "Vous cachez les migrants sous le tapis, vous. Parce que c'est ce que vous pensez! On ne rit pas avec ça. Des hommes, des femmes et des enfants, on ne les traite pas de poussières".

"Le droit d'asile, filière d'immigration clandestine bis"

"Le problème", poursuit Marion Maréchal-Le Pen, "c'est que nous allons éparpiller ces populations partout sur le territoire français pour que la Jungle de Calais ne soit plus visible, sauf qu'il continuera à y avoir une immigration clandestine massive".

"Le droit d'asile est dévoyé, c'est une filière d'immigration clandestine bis, il faut restreindre considérablement les critères", juge Marion Maréchal-Le Pen. "Ca crée un appel d'air considérable. Ce n'est pas le droit collectif d'une population d'un pays en guerre à venir s'installer chez nous".

Des valeurs communes entre Sarkozy et le FN

"C'est le drame de Calais", conclut-elle. "Non seulement nous n'appliquons pas efficacement le droit d'asile et nous n'expulsons pas les clandestins mais de l'autre, nous continuons à laisser arriver massivement ces populations, ce qui fait que la Jungle de Calais se reconstituera inéluctablement. C'est un problème sans fond si nous ne sortons pas de l'espace Schengen et si nous ne retrouvons pas des frontières européennes".

Marion Maréchal-Le Pen juge que des valeurs communes peuvent apparaître entre le Front national et Nicolas Sarkozy: "Dans les paroles, ça peut arriver, mais dans les faits, non", précise-t-elle. "Nicolas Sarkozy est un personnage totalement cynique", attaque l'élue frontiste du Vaucluse. "Nicolas Sarkozy ne pense rien, c'est un très bon candidat qui sent le vent électoral, mais c'est un très mauvais président qui ne sert pas les intérêts de la France".

A.L.M.