Valls: la France accueillera "30.000 demandeurs d'asile", "pas plus"
Interrogé au sujet de la crise des migrants, Manuel Valls a annoncé ce jeudi que la France allait accueillir 30.000 demandeurs d'asile. Invité de France 2, le Premier ministre a rappelé qu'"il y a 500.000 personnes qui viennent en Europe chercher une protection". "L'honneur de l'Europe, c'est d'accueillir ces réfugiés", a-t-il estimé avant d'assurer que "la France s'engage à accueillir 30.000 demandeurs d'asile".
Il a également assuré que la France n'accueillerait "pas plus de 30.000" demandeurs d'asile dans le cadre du plan européen de relocalisation de ceux-ci. "La Commission européenne a proposé des centres d'accueil de 160.000 demandeurs d'asile. La France (...) a proposé d'en accueillir 30.000. Ca ne sera pas plus", a affirmé Manuel Valls.
"Une chance pour notre pays"
"L'immigration a toujours été une chance pour notre pays", a déclaré le Premier ministre, qui a également rappelé que "l'honneur de l'Europe et de la France, c'est d'accueillir les réfugiés", mais "nous ne pouvons pas accueillir en Europe tous ceux qui fuient la dictature en Syrie", a ajouté Manuel Valls. Lors de sa conférence de presse de rentrée, le président François Hollande avait promis que la France accueillerait 24.000 personnes lors des deux prochaines années.
"La France a accueilli, depuis trois ans, en moyenne, 66.000 demandes d'asile", a rappelé ce jeudi le Premier ministre avant de préciser que "pour que le droit d'asile fonctionne, il faut que ceux qui sont déboutés soient reconduits à la frontière". D'après lui, il est "essentiel qu'il y ait ces centres d'accueil, d'identification, pour tous ceux qui demain viendront, pour distinguer ceux qui ont le droit à l'asile, et ceux qui n'ont pas le droit à l'asile, des migrants économiques qu'il faut respecter mais qu'il faudra reconduire dans leurs pays respectifs."
"Il n'y a pas de concurrence des pauvretés"
"Est-ce que l'on peut faire passer un message qui consiste à dire: 'venez tous en Europe?' Ce n'est pas possible", a tenu à clarifier Manuel Valls, ajoutant que "si on ne distingue pas le demandeur d'asile du migrant économique, c'est le droit d'asile qui meurt". "On ne prend pas aux Français, ou à ceux qui vivent en France, on n'oppose pas. Il n'y a pas cette concurrence des pauvretés", a affirmé Manuel Valls sur le plateau de "Des paroles et des actes".