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Rassemblement national

Marche contre l'antisémitisme: Bardella estime que Macron a "raté un rendez-vous avec l'Histoire"

Marine Le Pen et Jordan Bardella à la marche contre l'antisémitisme le 12 novembre 2023

Marine Le Pen et Jordan Bardella à la marche contre l'antisémitisme le 12 novembre 2023 - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Le président du RN regrette l'absence du chef de l'État ce dimanche lors des marches contre l'antisémitisme.

"Sa présence aurait permis d'accorder plus de poids à cette cause". Jordan Bardella déplore sur RTL ce lundi l'absence d'Emmanuel Macron aux marches contre l'antisémitisme qui se sont déroulées la veille, estimant que le chef de l'État a "raté un rendez-vous avec l'Histoire".

Certes ce dernier s'est fendu d'une lettre dans laquelle il s'est dit "par le cœur et par la pensée" à cet événement. Tout en dénonçant "l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé", alors que plus de 1.100 actes antisémites ont été recensés depuis 7 octobre sur le territoire français, selon les autorités.

"Calculs"

Pour autant, "quand on est président de la République, on n'est pas jugé à ce qu'on fait, mais à ce qu'on dit", juge le patron du Rassemblement national. "Je m'interroge sur les calculs qui ont précédé ce choix", glisse-t-il également, sans expliciter ses propos.

La formation d'extrême droite s'est présentée à la marche la veille, avec notamment Marine Le Pen, non sans faire polémique, sa présence entraînant le refus de La France insoumise de participer à l'événement ainsi que des précautions de la part des autres formations de gauche et Renaissance.

En marge des commémorations à Paris du 105e anniversaire de l'Armistice de 1918, Emmanuel Macron a répondu à une femme se présentant comme une arrière-petite-fille du capitaine Dreyfus, qui lui disait être "déçue" par son absence à la manifestation. "Je n’ai jamais été à une manifestation quelle qu’elle soit", avait-il justifié, désireux "d'être ferme sur les valeurs" et "d'agir, sinon je peux manifester toutes les semaines".

182.000 personnes ont battu le pavé

Son absence a également été dénoncée par Éric Ciotti. Le président du parti Les Républicains lui a demandé de "clarifier les motifs" qui l'on conduit à ne pas venir dimanche, jugeant que le "'en même temps' n'est définitivement plus praticable'".

Les marches contre l'antisémitisme ont rassemblé plus de 182.000 personnes en France, dont 105.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur et de la préfecture de police. Il s'agit de la plus forte mobilisation contre l'antisémitisme depuis la marche de protestation contre la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990. Un rassemblement auquel François Mitterrand avait participé.

Baptiste Farge avec AFP