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Rassemblement national

Le Pen et Bannon se sont rencontrés jeudi à Paris, révèle Aliot

Le vice-président du Rassemblement national (ex FN) était ce vendredi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV.

Après la prise de distances, les retrouvailles? Invité de BFMTV et RMC ce vendredi matin, le vice-président du Rassemblement national (RN) a révélé que Marine Le Pen et Steve Bannon se sont vus jeudi à Paris. Une rencontre qui intervient alors que la présidente du Rassemblement national a tenu à réaffirmer sa "liberté" face à la proposition de l'ancien conseiller de Donald Trump de lancer "Le Mouvement", une fondation destinée à organiser les différentes formations de droite radicale en Europe en vue des élections européennes en mai 2019. Et qui peine à convaincre.

"On ne va pas lui dire 'non'"

"Bannon veut faire un cercle de réflexion et surtout mettre à disposition des moyens techniques pour les partis eurosceptiques, on ne va pas lui dire 'non'", estime aujourd'hui notre invité.

Quant aux "petites phrases" tenues par Marine Le Pen au sujet de Steve Bannon, Louis Aliot assure qu'elles ont été "évoquées" lors de leur discussion et qu'ils constatent qu'il y a "une convergence de vues" entre-eux. Le député de la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales l'assure toutefois: l'homme fort de la campagne victorieuse de Donald Trump n'aura pas de rôle en vue des élections européennes du printemps de prochain:

"Il n'en veut pas. Lui il voit ça des Etats-Unis, c'est un Américain, il n'est pas européen, mais il dit 'c'est quand même dommage avec autant de forces politiques en Italie, en Autriche, en Hongrie, etc. Qu'il n'y ait pas une mise en commun de toutes les compétences.'"

"Nous, et nous seuls"

Au côté de son allié italien Matteo Salvini lundi dernier, Marine Le Pen avait déclaré au sujet de Steve Bannon qu'il n'était "pas issu d'un pays européen. Il est un Américain. Il a suggéré la création d'une fondation qui vise à offrir aux partis souverainistes européens des études, des sondages, des analyses. Mais la force politique qui naîtra des élections en Europe, c'est nous, et nous seuls, qui la structurerons".

Avant de conclure, en insistant: "Nous sommes attachés à notre liberté, attachés à notre souveraineté. C'est nous autres, ensemble, représentants des différents peuples en Europe, qui structurerons la force politique qui vise à sauver l'Europe. Que les choses soient extrêmement claires sur ce sujet.

Jé. M.