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Rassemblement national

Le Pen attaque le FN: "Monsieur Tapie demande 50 millions, moi je ne demande que 2 millions"

Le fondateur du Front national, exclu le 20 août dernier, était l'invité de BFMTV, ce mercredi soir, pour réagir à sa décision d'assigner le parti en justice pour demander sa réintégration au sein du FN.

"Il faut rétablir la justice". Le co-fondateur du Front national est revenu, ce mercredi soir, au micro de BFMTV, sur sa décision d'assigner en justice le FN, pour demander sa réintégration au sein du parti dont il a été exclu après un long bras de fer avec sa fille. 

"Je fais appel d’une décision d’une association à mon encontre, c’est une procédure normale", a fait valoir Jean-Marie Le Pen, estimant que le "préjudice moral" qui lui est causé est "considérable sur le territoire français, en Europe et dans le monde".

Le tribun de 87 ans a été exclu le 20 août du parti qu'il a cofondé, sanctionné par le bureau exécutif, son instance suprême, après une série de provocations à propos de la Shoah, jugées pénalisantes pour la stratégie de "dédiabolisation" du parti mené par sa fille, Marine Le Pen.

"Je ne reste pas indifférent à des injustices majeures"

Jean-Marie Le Pen veut souligner les effets néfastes de cette situation sur sa santé. "Il est vrai que je subis actuellement une série assez déplaisante d’affections diverses, pathologiques. Vous savez comme moi l’influence du cerveau sur la santé. Je ne reste pas indifférent à des injustices majeures, surtout quand elles viennent de surcroît du mouvement que j’ai fondé et de sa présidente qui est ma fille", a-t-il souligné.

Quant aux 2 millions d'euros demandés en guise de dommages et intérêts, Jean-Marie Le Pen ne les juge "pas extravagants".

"Monsieur Tapie, lui, demande 50 millions. Moi je ne demande que 2 millions, parce que je voudrais que les responsables de cette injustice aient aussi des responsabilités financières devant leurs propres adhérents. Cela s’appelle une réparation morale", a-t-il fait valoir. 

Enfin, à la question de savoir si une réconciliation entre le fondateur du parti et sa fille est possible, Jean-Marie Le Pen a répondu: "Mais bien sûr, toutes les guerres se terminent par des armistices et des paix". Avant de conclure: "Je souhaite que celles-ci soient les plus rapides possibles parce que je pense qu’on a fait une erreur politique majeure en prenant cette décision. Mais Il faut rétablir la justice. On ne peut pas défendre la justice pour tous les Français, quand on ne l’applique pas à son propre père et président d’honneur". 

A.S.