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Rassemblement national

Le Front national peine à financer sa campagne

La parti de Marine Le Pen se heurte désormais au refus des banques, dont Société Générale, qui lui prêtait pourtant auparavant.

La parti de Marine Le Pen se heurte désormais au refus des banques, dont Société Générale, qui lui prêtait pourtant auparavant. - -

Selon Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, la Société générale refuserait désormais de prêter de l'argent au parti. L'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en juillet dernier, n'est sans doute pas étrangère à ce phénomène.

Malgré des finances soulagées par les bons scores des élections présidentielles et législatives, le Front national n’a plus la cote auprès des banques. Problème: le parti a besoin de cinq millions d’euros pour assurer une couverture nationale.

Du coup, beaucoup de candidats s’apprêtent à vivre une campagne low cost, qu’il soit question des élections municipales de mars, mais aussi des européennes, quelques semaines plus tard.

Les effets pervers de la "jurisprudence Sarkozy"

"En 2013, la banque du FN -Société Générale- a décidé de ne plus prêter au parti", explique ainsi Wallerand de Saint-Just, son trésorier, à BFMTV.com.

Un tel refus est-il dû à la "jurisprudence Sarkozy", après l’invalidation des comptes de campagne du président sortant, en juillet dernier? "Il est vrai que cela a pu avoir des effets très pervers", reconnaît Wallerand de Saint-Just, qui assure se heurter désormais "partout à des refus catégoriques".

Marine Le Pen, elle aussi, a récemment assuré à Europe 1 avoir conservé toutes les lettres de refus des banques.

"Une véritable inégalité"

Du côté de Société Générale, on préfère botter en touche, l’établissement bancaire n’ayant "pas l’habitude de parler de ses clients". Qui ne le sont plus, du coup.

Conséquence directe de cette situation : "une véritable inégalité" entre les candidats, s’inquiète Wallerand de Saint-Just. "Anne Hidalgo aura 300.000 euros pour faire campagne, et moi 50.000", selon le candidat frontiste à la mairie de Paris.

Pour l’instant, en tout cas, aucun meeting d’ampleur n’est prévu du côté frontiste.

Yann Duvert