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Rassemblement national

Jordan Bardella affirme qu'"aucun élu" du RN n'a été approché par un réseau d'influence russe démantelé

Jordan Bardella le 26 mars 2024 à Paris lors des États généraux de l'immigration organisés par le RN

Jordan Bardella le 26 mars 2024 à Paris lors des États généraux de l'immigration organisés par le RN - ALAIN JOCARD / AFP

Les services de renseignement tchèques ont annoncé la semaine dernière le démantèlement d'un réseau financé par Moscou, qui répandait la propagande prorusse sur l'Ukraine via le site Voice of Europe.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a affirmé jeudi qu'"aucun élu" de son parti "n'a été approché" par le réseau d'influence russe récemment mis à jour en Europe et accusé d'avoir payé des eurodéputés pour relayer la propagande du Kremlin.

"Il faut lutter contre toutes les formes d'ingérences, à commencer par les ingérences russes", a déclaré Jordan Bardella sur France 2, soulignant que "dans cette affaire parfaitement rocambolesque, on reproche à des parlementaires d'avoir répondu à des journalistes accrédités par le Parlement européen".

Le scandale est né la semaine dernière après l'annonce par les services de renseignement tchèques du démantèlement d'un réseau financé par Moscou, qui répandait la propagande prorusse sur l'Ukraine via le site Voice of Europe.

Le Premier ministre belge, Alexander de Croo, avait aussitôt accusé Moscou d'avoir "approché des eurodéputés mais aussi payé pour promouvoir la propagande russe".

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Le RN régulièrement accusé de complaisance avec Moscou

L'affaire a très vite pris un tour politique, à seulement deux mois des élections européennes et dans une institution bruxelloise déjà ébranlée depuis décembre 2022 par l'affaire dite du "Qatargate", autour de soupçons de corruption d'élus impliquant le Qatar et le Maroc.

Les chefs de file des groupes écologistes et libéraux au Parlement européen ont réclamé l'ouverture d'une enquête interne. La cheffe du groupe Renew et tête de liste macroniste au scrutin du 9 juin, Valérie Hayer, a notamment estimé que "les électeurs doivent savoir si les eurodéputés ou candidats travaillent avec le soutien de la Russie ou de ses mandataires".

"Je précise que ces parlementaires qui s'y sont rendus, qui ont été interviewés par Voice of Europe, appartiennent tous à l'extrême droite européenne, allemande et française", a de son côté assuré l'eurodéputée Renew Nathalie Loiseau, sans citer de noms.

Alors que son parti, et en particulier certains membres, sont régulièrement accusés de complaisance voire de complicité avec Moscou, Jordan Bardella, lui-même tête de liste pour les européennes, a tenté de marquer sa distance avec la Russie qui "représente une menace multidimensionnelle pour l'Europe et conteste les intérêts français, que ce soit en Europe ou en Afrique".

H.G. avec AFP