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Rassemblement national

"Ils sont devenus des cibles": pour Bardella, les policiers "font face à un climat de violences"

Le président du Rassemblement national appelle à attendre "les résultats de l'enquête" au lendemain de la mort de Nahel, après un refus d'obtempérer. Il défend néanmoins les forces de l'ordre qui sont "devenues des cibles", selon lui.

Invité de BFMTV-RMC, Jordan Bardella appelle à "attendre les résultats de l'enquête", au lendemain de la mort de Nahel, 17 ans, mort après un refus d'obtempérer à Nanterre.

"Je n’y étais pas, je ne suis pas magistrat, je ne suis pas juge d’instruction et l’enquête déterminera les responsabilités, si des responsabilités très claires doivent être établies", avance le président du Rassemblement national. Dans cette affaire, deux récits contradictoires s'affrontent. Selon celui des policiers, l'auteur du tir a agi dans une situation de légitime défense. Mais cette version est mise à mal par des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, sur lesquelles s'appuie la famille.

Deux enquêtes ont été ouvertes: la première par le parquet de Nanterre pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique concernant le conducteur, la seconde a été confiée à l'IGPN pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique.

"La justice, ce n'est pas les réseaux sociaux"

"Si la déclaration du policier ne correspond pas aux images qui sont étudiées par l'IGPN, alors c'est évidemment une faute", juge Jordan Bardella. Néanmoins, en attendant que la lumière soit faite, l'élu d'extrême droite s'attache surtout à défendre les forces de l'ordre.

"La justice ce n'est pas les réseaux sociaux, ce n'est pas une vidéo", dit-il à "tous ceux qui jettent l'opprobre sur l'intégralité d'une profession", d'après lui. Celle-ci fait face "à une pression de plus en plus forte", estime Jordan Bardella.

"Force est de constater qu'ils sont devenus des cibles, notamment en banlieue parisienne".

Le patron du parti à la flamme s'en prend à Jean-Luc Mélenchon, après que ce dernier a évoqué une "police incontrôlée par le pouvoir", en marge de ce drame. À ses yeux, l'ancien candidat LFI à la présidentielle est "systématiquement du côté de ceux qui veulent abîmer et détruire la République".

Baptiste Farge