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Rassemblement national

Florian Philippot: "Quand on est ministre de l'Intérieur, on doit agir, on doit réprimer"

Florian Philippot, le vice-président du FN, sur BFMTV le 29 avril 2016.

Florian Philippot, le vice-président du FN, sur BFMTV le 29 avril 2016. - BFMTV

Le vice-président du FN était l'invité de BFM Story vendredi soir. Le député européen a condamné fermement les violences de la veille lors de la mobilisation contre la loi travail et reproche au gouvernement un manque de fermeté.

Nuit Debout, manifestations contre la loi travail, les débordements en marge de ces manifestations ont largement fait réagir dans les rangs du Front national. Florian Philippot, vice-président du FN, a estimé vendredi sur BFMTV que le gouvernement n'agissait pas suffisamment pour éviter les violences.

"Une trentaine-quarantaine de crasseux"

"Cela fait des années que des milices d'extrême gauche viennent casser et tabasser", a-t-il déploré. Pour le député européen, il y aurait des étrangers venus des Pays-Bas et d'Allemagne dans les rangs des casseurs. L'élu frontiste est convaincu qu'une bonne partie de ces personnes sont connues des forces de l'ordre mais "qu'on laisse ce déchaînement de violence se faire". Florian Philippot a tenu à rappeler que le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté avait été envahi, ce vendredi matin, par "une trentaine-quarantaine de crasseux". Il regrette que les élus aient été obligés de quitter l'hémicycle. 

Sur les violences de la veille, l'élu FN s'est dit choqué par le tweet de l'Unef qui dénonçait les violences policières alors que plusieurs membres des forces de l'ordre avaient été blessés. "Cela désigne le policier et le gendarme comme une cible", a-t-il lâché.

"La France ne va pas mieux"

Interrogé sur le traditionnel rassemblement du 1er mai, il a rappelé que les militants se réuniront, cette année, dans une salle et qu'il n'y aurait pas de défilé. Cette décision avait été prise après des menaces de Daesh ciblant l'événement. Une quarantaine de personnes, des membres du bureau politique manqueront toutefois leur présence devant la statue de Jeanne d'Arc à Paris.

"Si c'est empêché ou dérangé ou bloqué par des casseurs d'extrême gauche, alors il n'y a même plus de République. Si les partis politiques ne peuvent plus délivrer un message politique, alors il faut mettre une croix sur la République et la démocratie", a-t-il lancé.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a ensuite été pris pour cible par le député européen jugeant qu'il avait été "en-dessous de tout. Condamner, condamner, condamner, demander de condamner à la télévision, ça ne suffit pas quand on est ministre de l'Intérieur. Quand on est ministre de l'Intérieur, on doit agir, on doit réprimer, on doit faire respecter l'ordre".

Plus largement, Florian Philippot a critiqué les propos de François Hollande sur une France qui irait mieux comme le chef de l'Etat l'avait affirmé lors de l'émission Dialogues citoyens sur France 2 le 14 avril. "La France ne va pas mieux. Le 'ça va mieux', c'est presque indécent", a-t-il lancé en rappelant qu''il y avait de nombreuses familles qui ne savaient pas comment elles allaient remplir les frigos".

E. M.