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Rassemblement national

Européennes 2024: l'ex-patron de Frontex justifie son ralliement au RN

L'ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, le 19 février 2024 à Menton, ville des Alpes-Maritimes, située à la frontière franco-italienne

L'ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, le 19 février 2024 à Menton, ville des Alpes-Maritimes, située à la frontière franco-italienne - NICOLAS TUCAT / AFP

"Le Rassemblement national est le parti qui a la lucidité de faire le vrai constat, qui a le courage, la volonté de mettre en œuvre les propositions", a salué l'ancien directeur de Frontex.

Après avoir annoncé son ralliement à la liste du Rassemblement national ce week-end, Fabrice Leggeri s'est exprimé au micro de RTL ce mercredi 21 février. L'occasion pour l'ancien directeur Frontex, agence de l'UE chargée du contrôle des frontières, de mettre en avant les solutions apportées par le parti d'extrême droite face à "l'immigration illégale". Une "urgence", selon lui.

"Dans l'opposition et le combat contre Van der Leyen"

Taclant une Commission européenne qui en fait un "projet" et non pas un "problème", selon lui, Fabrice Leggeri l'a distinguée du RN, vantant sa "lucidité [pour] faire le vrai constat", son "courage", sa "volonté de mettre en œuvre les propositions", et sa "capacité de gouverner" en France.

"Je choisis le Rassemblement national, parce que le Rassemblement national est le parti qui est dans l'opposition et le combat contre madame von der Leyen", a encore insisté Fabrice Leggeri, en référence à la présidente de la Commission européenne qu'il souhaite "combattre".

Ce haut fonctionnaire français de 55 ans, énarque et normalien, a occupé de 2015 à 2022 la direction de Frontex, avant d'en démissionner. Il était un directeur contesté de Frontex, régulièrement accusé par les ONG de tolérer des refoulements illégaux de migrants et s'était imposé comme un défenseur de l'imperméabilité des frontières européennes.

Par ailleurs, Fabrice Leggeri était visé par des procédures pour "mauvaise conduite et abus de pouvoir", a appris BFMTV ce samedi 17 février. Il occupera la troisième position sur la liste du RN, menée par Jordan Bardella.

"Pour avoir voulu contrôler les frontières extérieures de l'UE, j'ai subi des intimidations, de toute sorte", a indiqué Fabrice Leggeri, ciblant à nouveau la Commission européenne. Affirmant n'avoir eu "aucun pouvoir" sur des "décisions d'asile", il a également expliqué ne "pas voir comment [il] aurait pu être responsable de refus de demande d'asile".

Baptiste Farge