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Des "peines courtes, fermes et rapides": Marine Le Pen veut "revoir les modalités" de l'excuse de minorité

Invitée ce lundi 6 mai du nouveau rendez-vous de BFMTV-RMC "Face à face et vous", Marine Le Pen a affirmé souhaiter "revoir la politique pénale" concernant les mineurs afin d'éviter une forme de "délinquance d'habitude jusqu'à la majorité".

Un cheval de bataille. Marine Le Pen a répété ce lundi 6 mai sur le plateau de "Face à face et vous" sur BFMTV-RMC vouloir "revoir les modalités" de l'excuse de minorité. Un débat ravivé par les récents faits de violences entre jeunes, dont la mort de Matisse fin avril à Châteauroux.

L'excuse de minorité est un principe de justice pénale des mineurs qui prévoit une atténuation des peines encourues pour les mineurs "capables de discernement", c'est-à-dire âgés de plus de 13 ans.

"Ce qui est sûr, c'est qu'il faut abaisser l'âge de la majorité pénale de 18 ans à 16 ans", débute la leader du Rassemblement national. "Et concernant l'excuse de minorités, il faut en revoir les modalités parce qu'on voit bien qu'il y a une forme de délinquance d'habitude jusqu'à la majorité", poursuit-elle.

"La responsabilitation des parents"

Marine Le Pen dit vouloir "revoir la politique pénale" et la calquer sur celle des Pays-Bas: soit des "peines courtes, fermes et rapides".

"L'idée c'est que mieux vaut condamner un jeune récidiviste à une semaine dans un centre éducatif fermé plutôt que d'attendre qu'il ait 18 ans et qu'il ait commis un meurtre et lui mettre huit ans ou neuf ou dix ans de prison", abonde-t-elle, affirmant que cela "marche très bien aux Pays-Bas".

La cheffe de file des députés RN à l'Assemblée nationale aborde aussi la "responsabilisation des parents".

"Il serait bon de s'intéresser à ce que font ou ne font pas ces parents", souligne-t-elle.

Elle dit alors vouloir "expulser les familles délinquantes des HLM, supprimer les allocations familiales des parents défaillants" et "les poursuivre pénalement".

Si Marine Le Pen affirme ne pas vouloir toucher à l'âge de la responsabilité pénale fixée à 13 ans - en dessous de cet âge, aucune peine ne peut être prononcée -, elle juge qu'il faut maintenir un "suivi extrêmement sévère" avant cet âge.

Juliette Brossault