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Rassemblement national

Défilé du 1er mai: le Front national en ordre de marche

Marine Le Pen a le vent en poupe, confortée par de bons sondages.

Marine Le Pen a le vent en poupe, confortée par de bons sondages. - -

Confortée par de bons sondages, la leader du mouvement frontiste aborde le traditionnel défilé du 1er mai en position favorable, avec les municipales et les européennes de 2014 en ligne de mire.

La vedette du 1er mai ne sera probablement pas les syndicats, incapables de se rassembler pour ces manifestations, mais bien Marine Le Pen et les militants du FN, confortés par de bons sondages.

Sur fond de chômage record, et face à un gouvernement en difficulté, le Front national a le vent en poupe. Signe de bonne santé militante, pour la deuxième année consécutive, le discours de Marine Le Pen n'aura pas lieu sur la modeste place des Pyramides mais sur la place de l'Opéra.

Un retour aux heures fastes pour le FN, qui avait rassemblé 5.000 à 10.000 sympathisants l'année dernière, en pleine présidentielle, plus que les années précédentes. "Le FN est dans une situation où il n'a qu'à laisser tomber le fruit. La conjoncture travaille pour eux", note le politologue Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'Iris.

Marine Le Pen revient sur des thèmes très "frontistes"

Alors que le thème de la sortie de l'euro avait fini par être perçu comme un handicap durant sa campagne présidentielle, la patronne du FN est repartie en guerre contre l'Union européenne, devenue synonyme d'austérité, en réclamant à de nombreuses reprises depuis début mars un référendum sur la fin pure et simple de l'Union européenne.

Si son projet alternatif reste flou, Marine Le Pen compte profiter d'un rejet croissant de l'Europe dans l'opinion et faire des européennes du printemps 2014 un grand référendum contre Bruxelles.

Quant aux municipales, le parti a engagé un vaste chantier de formation de ses cadres. Dans ses départements de force, comme le Vaucluse et le Gard, le FN espère accentuer la pression sur l'UMP et obliger ses élus locaux à accepter des tractations, contre l'avis de ses leaders, et provoquer une nouvelle crise à droite. Pour Jean-Marie Le Pen, les leaders de l'UMP peuvent "exclure cinq, dix personnes" qui feraient alliance avec le FN, "mais pas 500".


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