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Rassemblement national

COP21: "On réserve les frontières aux chefs d’Etat", dénonce Philippot

Le vice-président du Front national, Florian Philippot.

Le vice-président du Front national, Florian Philippot. - BFMTV

Invité  vendredi soir de BFMTV, Florian Philippot a vu dans la mise en place d’un contrôle aux frontières à l’occasion de la COP21, annoncée le matin-même par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, une preuve de la porosité des frontières de l'espace Schengen.

"C’est une forme d’aveu". La mise en place d’un contrôle aux frontières à l’occasion de la COP21, annoncée ce vendredi par le ministre de l’Intérieur sur notre antenne, est une preuve de la porosité des frontières Schengen, selon Florian Philippot, invité ce vendredi soir sur BFMTV. "On nous expliquait pendant des années que les frontières, c’était dépassé et ringard. Ces gens-là les ont faites exploser et aujourd’hui, on nous dit que les frontières, ça peut être utile", a-t-il dénoncé.

Evoquant un "contexte de menace terroriste ou de risque de troubles à l'ordre public", Bernard Cazeneuve a expliqué que cette mesure exceptionnelle se mettrait en place pendant un mois, et qu'elle n'était pas du tout "une suspension de Schengen".

"Les Français n'ont pas le droit à cette protection"

"Je suis un peu désolé de voir que l’on réserve les frontières et leur protection aux chefs d’Etat, aux puissants de ce monde, à tout le gratin qui sera invité à la COP21", a taclé le vice-président du Front national. "Par contre les Français, eux, n’ont pas droit à cette protection, en ce qui concerne la menace terroriste, qui évidemment n’aura pas disparu au lendemain de cette COP21".

"Nous avons besoin des frontières plus que jamais avec la crise des migrants", a poursuivi Florian Philippot, s'en prenant aux frontières Schengen, qu'il juge poreuses. "Ce sont des frontières à plusieurs milliers de kilomètres qui sont mal gardées dans des pays complètement submergés. Face à la submersion migratoire, face au risque islamiste, il faut rétablir les frontières", a-t-il martelé.

"C’est de la responsabilité de M. Cazeneuve et de ses prédécesseurs, qui nous ont expliqué pendant des décennies que les frontières ne servaient à rien, et qui sont capables uniquement de les rétablir quand il faut protéger les chefs d’Etat et tout le gratin", a conclu Florian Philippot.

C. P.