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François Hollande se sent "humilié par le spectacle donné par la Nupes"

François Hollande le 7 mai 2022 à l'Elysée

François Hollande le 7 mai 2022 à l'Elysée - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

En marge d'un déplacement dans les Alpes-Maritimes pour dédicacer son nouveau livre, François Hollande a de nouveau critiqué la Nupes. Pour lui, la gauche ne doit pas s'installer dans "la protestation et les appels à la manifestation".

François Hollande ne rate jamais une opportunité de critiquer la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). L'ancien chef de l'Etat s'est déplacé ce dimanche après-midi à Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes.

L'occasion de dédicacer son nouvel ouvrage Bouleversements - Pour comprendre la nouvelle donne mondiale, mais aussi d'égratigner la coalition des gauches formée lors des dernières élections législatives.

"Je me sens humilié par le spectacle donné par la Nupes depuis plusieurs mois", a-t-il taclé dans Nice-Matin, indiquant qu'il n'a "rien à voir avec tout ça".

Une pièce de plus dans la machine, mais François Hollande se défend de "polémiquer, de dénoncer celui-là ou celle-là au sujet de son comportement ou de sa vie". Il y a quelques semaines, il s'était amusé sur BFMTV des propos de Fabien Roussel alors que ce dernier s'était attiré les foudres de ses partenaires de la Nupes en confrontant la "gauche du travail" et celle des "allocs".

"A ce niveau-là de querelle, il vaudrait mieux vivre séparé", avait commenté François Hollande.

"Manifester, c'est le rôle des syndicats"

"Bien sûr que je suis pour l'union. Mais il faut une ligne qui permette de gouverner ensuite", a également indiqué dans Nice-Matin celui qui fut Premier secrétaire du Parti socialiste entre 1997 et 2008. Quelle gauche alors?

Pas celle qui "s'installe dans la protestation et les appels à la manifestation", a répondu François Hollande, ajoutant que "manifester, c’est le rôle des syndicats".

Les différentes couleurs de la Nupes, qui organisent une marche contre la vie chère dimanche 16 octobre, apprécieront.

Le socialiste a également pris le temps de défendre son bilan à la tête de la France. "Si je n’avais pas été président de la République, il n’y aurait pas la retraite à 60 ans pour les carrières longues, la complémentaire santé pour tous, le mariage pour tous... Ni un État que je considérais comme impartial et juste", a-t-il vanté.

Baptiste Farge