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Politique

François Hollande: "Je tiens bon"

Le chef de l'Etat croit toujours à 2017, malgré l'échec de sa réforme constitutionnelle.

Le chef de l'Etat croit toujours à 2017, malgré l'échec de sa réforme constitutionnelle. - AFP

L'abandon de la réforme constitutionnelle est un échec pour François Hollande, mais il prévient: "Je suis prêt à rendre les coups."

La réforme de a Constitution voulue par François Hollande ne passera pas. Faute d'accord trouvé avec la droite, la déchéance de nationalité pour les terroristes est abandonnée, et s'ouvre une nouvelle séquence politique pour le chef de l'Etat.

L'unité nationale a fait long feu

La réforme a-t-elle mis trop de temps? C'est ce que pensent les proches de François Hollande. Alors que le 14 novembre, au lendemain des attentats de Paris, l'unité nationale était de mise, et que le président de la République faisait lever le Congrès réuni à Versailles, la situation est toute autre fin mars. "L'engagement sincère de l'unité nationale s'est défait", résume un proche du chef de l'Etat. Cause principale de ce délitement: la longueur du travail parlementaire.

"Il a fallu six semaines pour préparer le texte, le soumettre au Conseil d'Etat" résume François Hollande, estimant qu'il faudra "réfléchir" à "nos règles parlementaires".

"Je n'ai pas voulu diviser la droite", estime François Hollande qui fait porter la responsabilité de cet échec à "l'ensemble de la classe politique". Mais assure le chef de l'Etat, "pour les Français c'était trop tard, il y avait une lassitude". Certain d'avoir "évité que le pays se divise" après les attentats, François Hollande veut désormais croire à 2017, même si la route sera longue.

"On n'est pas encore dans la bataille"

Alors que son entourage se montre de plus en plus pessimiste, le chef de l'Etat veut croire que tout n'est pas encore perdu. Conscient que tous les sondages le donnent perdant, le Président relativise. "Je tiens bon", dit-il.

"On ne va pas dire qu'ils n'existent pas (les sondages, ndlr), mais j'ai connu des situations similaires dans ma vie politique. Je sais quelles étapes il faut franchir, quelles étapes il faut faire", explique le président, qui se dit "prêt à rendre les coups". "Mais pas avant qu'ils soient donnés tempère-t-il, on n'est pas encore dans la bataille".

Comme le rappelle Le Parisien dans ses colonnes vendredi, la concurrence ne se bouscule pas au PS. Manuel Valls et Emmanuel Macron, les deux seuls qui auraient pu remplacer François Hollande sur le ticket socialiste pour 2017, ont publiquement apporté leur soutien au président. Un président sortant, et déjà en campagne.
P.A. avec Adrien Gindre