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François Hollande: le défaitisme envahit les couloirs de l'Elysée

A l'Elysée, nombreux sont ceux qui ont perdu tout espoir pour 2017.

A l'Elysée, nombreux sont ceux qui ont perdu tout espoir pour 2017. - Stéphane de Sakutin - AFP

François Hollande peut-il gagner en 2017? L'échec de la réforme constitutionnelle est un coup d'arrêt pour le chef de l'Etat, de l'avis même de ses proches.

L'échec de la réforme constitutionnelle sur la déchéance de nationalité marque un tournant du quinquennat de François Hollande. A moins d'un retournement de situation, il sera le seul président de la Ve République à n'avoir pas réussi à réformer la constitution. Dans son entourage, on ne cache plus le défaitisme qui habite la garde rapprochée du président, et on sait que 2017 est une bataille presque perdue.

"Mort de chez mort"

"C'est l'échec du président" dit-on même à l'Elysée, selon des propos rapportés par Europe 1. La réforme pour inscrire dans la Constitution le principe de la déchéance de nationalité pour les terroristes a échoué, fracassée par la droite sénatoriale. Cité par Le Parisien, le député PS Christophe Caresche se désole: "Cela fait renoncement total, il y a un petit côte je laisse tomber..."

"On est mort de chez mort", affirme un proche du président, conscient que la séquence politique qui s'achève pèsera lourd dans l'avenir de François Hollande. Un sentiment confirmé par un récent sondage qui place François Hollande perdant au premier tour de la présidentielle, et ce, quels que soient les candidats qui lui seraient opposés.

Ses proches le lâchent

Comme si la défaite était actée, plusieurs conseillers de François Hollande ont décidé de quitter le navire pour aller travailler dans le secteur privé. Il en va ainsi de Laurence Boone et Jean-Jacques Barberis, tous deux conseillers économiques du président, tous deux en partance respectivement pour Axa et le Crédit agricole. 

Enfin, François Hollande fait face à de violentes attaques venues de son propre camp. La dernière en date est signée François Rebsamen, dans Les Echos. L'ancien ministre du Travail de François Hollande mène la charge contre la loi Travail, dont il n'attend "aucun miracle". 

"Il y a eu incontestablement un déficit de pédagogie et de communication dans la présentation du texte initial qui a alimenté le doute et la suspicion sur le fond. Le péché originel du quinquennat est d'avoir mal mesuré et mal expliqué la situation économique du pays à notre arrivée en 2012" estime le maire de Dijon.

Dans les colonnes du Parisien, l'un des membres de sa garde rapprochée se demande même dépité: "Mais où est passé son flair politique?"

Paul Aveline