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Politique

François Fillon veut abaisser la majorité pénale à 16 ans

Le candidat de la droite et du centre a proposé, via un communiqué, de placer à 16 ans le seuil de la majorité pénale.

Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon veut abaisser la majorité pénale à 16 ans car "les individus de 16 ou 17 ans profitent de la clémence du système", a-t-il annoncé ce mercredi dans un communiqué.

"L'ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs, bien que modifiée maintes fois, ne permet pas d'apporter une réponse proportionnée aux actes de délinquance commis par des individus de 16 ou 17 ans", déclare l'ancien Premier ministre.

Parallèlement à cette communication, il a formulé oralement cette proposition en arrivant ce mercredi après-midi à Compiègne (Oise): "Quand on a 16 ou 17 ans, qu'on attaque un policier, on doit savoir qu'on finira en prison", a-t-il déclaré à la presse, aux côtés du député Eric Ciotti. 

Une proposition liée aux événements en Seine-Saint-Denis

Le candidat souhaite cependant présenter des garanties de protection de ces éventuels jeunes prisonniers par rapport aux détenus adultes: "Ces jeunes délinquants, lorsqu'ils seront condamnés à des peines de prison, seront incarcérés dans des établissements spécialisés pour mineurs pour les protéger des contacts avec des prisonniers adultes. Cela sera rendu possible par la création de 16.000 nouvelles places de prison déjà prévue dans mon programme", a-t-il par ailleurs ajouté. 

Dans le communiqué que s'est procuré Le Figaro, François Fillon explique que cette idée est liée aux troubles en Seine-Saint-Denis après la blessure de Théo

"Les récents événements survenus en Seine-Saint-Denis et dans d’autres départements de la région parisienne ont montré, une fois de plus, l’implication de nombreux mineurs dans les actes de violence. Les habitants des quartiers sont confrontés quotidiennement aux actes de délinquance ou d’incivilité commis par des mineurs qui se savent quasiment intouchables car la loi les protège davantage que leurs victimes."

R.V. avec AFP