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Fin de vie: Gabriel Attal annonce que le texte "pourra être examiné à l'Assemblée à compter du 27 mai"

Le Premier ministre Gabriel Attal à Matignon le 21 février 2024

Le Premier ministre Gabriel Attal à Matignon le 21 février 2024 - ALAIN JOCARD / POOL / AFP

Gabriel Attal a précisé le calendrier parlementaire du projet de loi sur la fin de vie. Le Premier ministre appelle à cette occasion à un "débat apaisé, éclairé, respectueux des positions de chacun".

Gabriel Attal indique ce lundi 11 mars sur X (ex-Twitter) que le projet de loi sur la fin de vie annoncé la veille par Emmanuel Macron "pourra être examiné en séance publique à l’Assemblée nationale à compter du 27 mai".

Gabriel Attal estime que "la mort ne peut pas être un sujet tabou, silencieux", alors que le président de la République s'est notamment prononcé pour une "aide à mourir". "Malgré des avancées considérables ces dernières années, certains de nos concitoyens se trouvent parfois impuissants face à la maladie et la douleur", écrit-il.

Soulignant que "chacun à le droit de mourir dans la dignité", Gabriel Attal avance que "cette dignité passe d'abord par un meilleur accès aux soins d'accompagnement partout sur notre territoire". "Le texte le prévoira et nous présenterons dans les prochaines semaines une stratégie décennale pour les soins palliatifs", rappelle-t-il.

"Parfois, ces soins ne suffisent plus"

Emmanuel Macron en a précisé les contours lors de son interview de dimanche, accordée à La Croix et Libération. Il s'agira de "continuer à déployer des équipes mobiles qui aident les services hospitaliers à mieux prendre en charge la douleur", mais également d'investir sur "le pédiatrique" pour faire à "la douleur des nourrissons".

Le président de la République a également annoncé des avancées -insuffisantes pour certaines associations de soignants- pour "l'accompagnement à domicile appuyé sur des réseaux de soin" et la mise en place d'unités de soins palliatifs pour "les 21 départements qui en sont encore dépourvus". Le tout pour une enveloppe d'un milliard de plus, "sur l'ensemble de la période", qui viendra s'ajouter au 1,6 milliard d'euros actuellement consacrés aux soins d'accompagnements.

Pour autant, il arrive que les soins palliatifs "ne suffisent plus", souligne Gabriel Attal sur X, justifiant ainsi la nécessité d'une "aide à mourir". Une mesure qui sera "encadrée par des conditions strictes, des critères précis et une décision revenant à l’équipe médicale", rappelle le chef du gouvernement.

Les personnes réclamant une "aide à mourir" devront notamment être "majeures", capables "d’un discernement plein et entier", "avoir une maladie incurable et un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme", être confrontées à des "souffrances que l'on ne peut pas soulager". Soulignant que "cette loi est attendue de longue date par nombre de nos concitoyens", Gabriel Attal juge qu'elle représente un "progrès pour notre pays".

Baptiste Farge