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Rassemblement national

Fin de vie: Macron accusé par la droite et l'extrême droite de faire "diversion" avant les européennes

Le président de la République Emmanuel Macron le 5 mars 2024

Le président de la République Emmanuel Macron le 5 mars 2024 - Ludovic MARIN / AFP

Le président de la République a annoncé ce dimanche 10 mars un projet de loi sur la fin de vie, comprenant l'instauration d'une "aide à mourir". "Une diversion", à trois mois des élections européennes, selon la droite et son extrême.

Droite et extrême-droite ont estimé ce lundi 11 mars que le projet de loi sur la fin de vie, dévoilé la veille par Emmanuel Macron, est une "diversion" et que le chef de l'État "se réfugie dans les questions de société" à l'approche des élections européennes. "Personne n'est dupe du moment", a affirmé la tête de liste des Républicains au scrutin du 9 juin, François-Xavier Bellamy, sur CNews et Europe1.

Retailleau dénonce "une loi d'euthanasie"

Emmanuel Macron "n'a plus la main sur rien" et "a décidé de se réfugier dans les questions de société parce que c'est peut-être le dernier endroit où il peut faire l'actualité", a-t-il ajouté, sans prendre position sur le "débat infiniment complexe" de la fin de vie.

Débat que le chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a cependant tranché sur le réseau social X, fustigeant "une loi d'euthanasie" dont "nous n'avons pas besoin" et réclamant "de nouveaux moyens pour garantir l'accès de tous aux soins palliatifs".

Le chef de l'État a néanmoins annoncé une rallonge d'un milliard d'euros sur dix ans, en parallèle d'un projet de loi créant une "aide à mourir" sous certaines "conditions strictes", qui sera présenté en avril en Conseil des ministres, puis débattu à l'Assemblée en mai.

"Le président de la République fait un peu diversion en proposant des débats sociétaux", a réagi sur franceinfo le député Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national.

Maillard estime que ce sujet "transcende les mouvements politiques"

"Les préoccupations des Français, c'est le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration", domaines où "le président et le gouvernement ont failli", a-t-il martelé, "tout en reconnaissant que la fin de vie "est un vrai débat".

Du côté de la majorité, le patron des députés Renaissance Sylvain Maillard a jugé sur TF1 que "ce n'est pas un sujet politique" mais un "sujet intime" qui "transcende les mouvements politiques". Raison pour laquelle "il y aura une liberté de vote" au sein de son groupe.

Idem pour les centristes au Sénat, à qui "il appartiendra de voter le moment venu en âme et conscience", a indiqué leur chef Hervé Marseille sur Public Sénat, faisant même le pronostic que cette réforme "peut passer" à la chambre haute car "ça correspond à ce que beaucoup de groupes de gauche souhaitaient et les autres groupes sont partagés".

B.F avec AFP