Mélenchon sèche les universités d'été de LFI pour aller rendre visite à Lula en prison
"Je ne pourrai pas participer aux amphis d'été de Toulouse cette année." C'est par ces mots que Jean-Luc Mélenchon entame un court billet publié sur Facebook ce mardi, dans lequel il annonce qu'il va rendre visite à l'ex-président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Ce dernier, condamné pour corruption dans l'affaire Petrobras, purge une peine de prison à Curitiba, dans le sud du Brésil.
"Les Insoumis sont partie prenante de la mobilisation mondiale pour obtenir la liberté de Lula. (...) Je connais personnellement Lula depuis les années où il a mené ses premières campagnes pour la présidence du Brésil. J'ai eu l'honneur de participer à la quatrième de celles-ci. (...) C'est pour moi un devoir politique et personnel d'aller lui dire de vive voix notre soutien", écrit le député des Bouches-du-Rhône, qui doit rencontrer le leader déchu le 5 septembre.
Ce n'est pas tout. Jean-Luc Mélenchon, qui est actuellement au Mexique, explique qu'il ira par ailleurs en Argentine le 3 septembre. Il doit y recevoir, à Buenos Aires, un diplôme honorifique de l'Université nationale de La Plata.
"Excuses" aux militants
Cette surcharge calendaire incite le chef de file de la gauche radicale française à rester sur le continent américain pendant qu'auront lieu les universités d'été de son mouvement, du jeudi 22 août au dimanche 25.
"J'ai jugé peu raisonnable de m'infliger trois traversées de l'Atlantique en si peu de temps, à travers tant de fuseaux horaires", explique-t-il, présentant ses excuses dans la foulée "aux personnes inscrites pour (sa) Conférence sur 'l'ère du peuple'".
Jean-Luc Mélenchon laisse donc le gouvernail à son bras droit, Adrien Quatennens, devenu récemment l'officieux numéro deux de LFI. "La concomitance avec l'université d'EELV vous promet de bons dialogues si vous le décidez", glisse-t-il ensuite, laissant comprendre qu'il ne serait pas opposé à l'idée que son mouvement jette des ponts avec les écologistes, qui tentent difficilement de capitaliser sur leur succès aux élections européennes.
Le député des Bouches-du-Rhône précise enfin qu'il sera de retour à Paris, "en toute hypothèse", à temps pour la rentrée parlementaire, prévue pour le début du mois de septembre.