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 Deux députés LFI "mettent en garde" le chef des policiers du Nord pour les prochaines manifestations 

Uniformes de policiers. (illustration)

Uniformes de policiers. (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Des policiers ont été filmés en train de donner des coups de pied et de matraquer des personnes lors d'arrestations dans des manifestations à Lille le 9 mars.

Deux députés LFI du Nord ont adressé vendredi une "mise en garde" au nouveau directeur des policiers du département pour les prochaines manifestations, après une "répression" qu'ils jugent "particulièrement violente et disproportionnée" de manifestations des "gilets jaunes" et pour les droits des femmes.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux

Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit les forces de l'ordre donner des coups de pieds, de matraque et asperger des personnes lors d'arrestations dans des manifestations à Lille le 9 mars.

"Des images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant une intervention des forces de l'ordre dans la ville au mépris du cadre réglementaire et déontologique", écrivent dans leur communiqué Ugo Bernalicis et Adrien Quatennens.

"Sans pour autant nier les agressions que peuvent subir les policiers et gendarmes", les parlementaires demandent au directeur département de la sécurité publique du Nord, Jean-François Papineau, arrivé à Lille début février, de "faire baisser la tension et de cesser de s'adonner lui-même à des tentatives d'arrestations au milieu des manifestations".

Réponse du préfet

Les manifestations de samedi et dimanche "doivent se passer dans le plus grand respect du cadre déontologique, de sorte à éviter une escalade des violences que personne ne souhaite".

Dans une réponse aux deux députés, dont l'AFP a obtenu copie vendredi soir, le préfet du Nord, Michel Lalande, assure que "la réponse des forces de l'ordre a systématiquement été ciblée contre des groupes réfractaires, composés d'individus violents, le plus souvent masqués".

Une plainte déposée

"Je ne peux accepter des propos qui laissent à penser que les forces de l'ordre feraient un usage disproportionné de la force à l'encontre des manifestants", a-t-il écrit dans ce courrier. "Je vous invite à saisir la justice s'il est porté à votre connaissance des faits répréhensibles. Répéter sans fin une accusation sans fondement ne fait pas une vérité judiciaire", lâche-t-il.

Selon le parquet de Lille, une plainte visant la police pour violences a été déposée sur le ressort d'Avesnes-sur-Helpe (Nord) et devrait prochainement être transmise au parquet de Lille, "qui l'analysera avant toute prise de décision". Interrogée, la DDSP n'a pas voulu faire de commentaire.

Benjamin Rieth avec AFP