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Extrême droite

Nicolas Dupont-Aignan appelle à "ne pas instrumentaliser la venue du pape"

Le souverainiste présente le pape François comme "une autorité spirituelle", qu'il distingue des "hommes d'État qui sont chargés pour le peuple de concilier les principes". Une façon d'appeler à ne pas voir un message politique dans cette venue qui se fera sous le signe de la Méditerranée et du défi migratoire.

Le président de Debout La France et ancien candidat à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan appelle ce vendredi sur BFMTV-RMC à "ne pas instrumentalise[r] la venue du pape" François, dont l'arrivée à Marseille pour une visite de deux jours est prévue ce vendredi.

"Le pape est une autorité spirituelle, je suis fier qu’il vienne en France, à Marseille. Il lutte contre l'indifférence, la fraternité, c’est bien", salue d'abord le souverainiste. Avant de distinguer l'Argentin de 86 ans "des hommes d'État qui sont chargés pour le peuple de concilier les principes".

"On cite les propos du pape à géométrie variable"

Une façon pour le député de l'Essonne, qui dénonce une "grande opération de communication", d'appeler en quelque sorte à ne pas voir un message politique dans cette visite, qui se fera sous le signe de la Méditerranée et du défi migratoire, un thème cher au pape François.

Lequel lutte contre les discours de rejet et les politiques de fermeture. "On cite les propos du pape à géométrie variable", déplore Nicolas Dupont-Aignan. Et l'élu d'extrême droite, qui réclame le "rétablissement de nos frontières nationales" d'ajouter:

"Quand le pape dit les migrants et les réfugiés doivent respecter le pays d’accueil on n’en parle jamais de ça."

L'arrivée du pape François à Marseille est prévue en milieu d'après-midi ce vendredi. Le souverain pontife sera accueilli par la Première ministre Élisabeth Borne. Le président de la République Emmanuel Macron arrivera lui le lendemain dans la cité phocéenne et assistera notamment à la messe donnée par le pape au Stade Vélodrome.

Sa présence à cet événement a fait débat dans la classe politique, notamment du côté des insoumis qui jugent que cela pose problème au regard de la laïcité alors que le pape a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une visite d'État.

Baptiste Farge