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Extrême droite

"Le mariage n'aura pas lieu": Robert Ménard refuse de célébrer l'union d'un Algérien en situation illégale

La maire de Béziers ne veut pas officier le mariage prévu ce vendredi entre une Française et un Algérien. Selon lui, l'obligation de quitter le territoire de ce dernier justifie son refus de les unir.

"Je vous confirme que le mariage n'aura pas lieu". Interrogé par BFMTV, le maire divers droite de Béziers Robert Ménard a assuré qu'il refusait toujours d'unir, lors d'une cérémonie initialement prévue ce vendredi à 11 heures, une Française de 29 ans à un Algérien de 23 ans qui fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

"Ce n'est pas le problème du mariage blanc, c'est le fait qu'on oblige un maire à marier quelqu'un qui est non seulement en situation illégale, mais qui est aussi depuis août dernier l'objet d'une obligation de quitter le territoire" s'est-il indigné.

L'édile d'extrême droite a également expliqué qu'il avait reçu la Française de 29 ans désireuse de se marier mais qu'il avait coupé court à la discussion au bout de dix minutes, lorsqu'il s'était aperçu qu'elle enregistrait leur conversation.

"À ma grande surprise, je n'ai pas eu affaire à une dame catastrophée mais à un discours militant", a-t-il poursuivi.

"Je ne comprends pas pourquoi on me met dans cette situation"

Robert Ménard continue donc de s'opposer à l'article 12 de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui stipule qu'il est "impossible d'interdire à une personne de se marier sous prétexte de sa religion, de sa couleur de peau ou de sa situation aux yeux de l'administration du pays dans lequel il vit".

"Je ne comprends pas pourquoi on me met dans cette situation. Pourquoi, parce qu'on a ratifié la CEDH, je me retrouve dans l'obligation, contre l'évidence, le bon sens, de marier quelqu'un avec quelqu'un qui est censé ne pas être sur notre territoire", s'est-il encore insurgé.

Lola Dhers