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Extrême droite

Jean-Marie Le Pen mis en examen pour ses propos sur la "fournée"

Jean-Marie Le Pen quittant le quartier général du FN à Nanterre, le 20 août 2015. (image d'illustration)

Jean-Marie Le Pen quittant le quartier général du FN à Nanterre, le 20 août 2015. (image d'illustration) - Kenzo Tribouillard - AFP

Après la levée de son immunité parlementaire en octobre, Jean-Marie Le Pen a été mis en examen pour ses propos sur "la fournée".

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a été mis en examen jeudi à Paris pour provocation à la haine après ses propos sur la "fournée" tenus en juin 2014, a assuré son avocat maître Frédéric Joachim, à l'AFP. 

L'avocat a dénoncé des poursuites fondées sur des propos "volontairement tronqués" auxquels est attribuée une connotation qu'ils n'ont pas.

Une "faute politique"

Coutumier des poursuites judiciaires pour ses déclarations, Jean-Marie Le Pen s'en était pris en juin 2014 dans une vidéo diffusée sur le site internet du Front national aux artistes engagés contre ce parti, comme Guy Bedos et Madonna. Alors qu'on lui avançait le nom de Patrick Bruel, d'origine juive, il avait ajouté: "Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois!"

Cette phrase avait suscité des critiques virulentes au sein même du FN, Marine Le Pen estimant qu'il s'agissait d'une "faute politique" et Louis Aliot, un des vice-présidents du parti d'extrême droite, qualifiant le choix de ce terme de "stupide politiquement et consternant".

Pas de "connotation antisémite" pour Le Pen

"Le mot 'fournée' que j'ai employé n'a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles", avait réagi Jean-Marie Le Pen. "S'il y a des gens de mon camp qui l'interprètent de cette manière, c'est que ce sont des imbéciles!"

Le Parlement européen a levé fin octobre son immunité parlementaire dans cette affaire.

M.L. avec AFP