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Européennes: François Bayrou estime que Valérie Hayer a une "authenticité" et un "enracinement"

Le président du Modem était l'invité de BFM Politique ce dimanche 10 mars. L'occasion pour lui de revenir sur les sujets d'actualité, et en particulier sur la campagne des élections européennes, lancée par la majorité samedi à Lille.

"Elle a un enracinement et une authenticité." Au lendemain du meeting de lancement de campagne des européennes de la majorité à Lille, le patron du Modem François Bayrou, invité de BFM Politique ce dimanche 10 mars, est revenu sur le profil de la méconnue tête de liste, Valérie Hayer.

Alors que les poids lourds de la macronie étaient réunis autour de l'eurodéputée, qui a conclu le meeting par son discours, François Bayrou balaye les critiques sur son manque de notoriété. "C'est une fille de paysans de la Mayenne. Elle a été élue locale très jeune (...) Elle a un enracinement et une authenticité", a assuré le maire de Pau.

"Je suis sûr qu'elle va la faire entendre (...) pour l'instant, ça n'est pas très facile pour elle car elle n'a jamais fait de campagne mais c'est très bien qu'il y ait une fraîcheur", a-t-il encore déclaré.

Quant à la liste de la majorité pour les élections, elle va être "constituée" et devra "être équilibrée", a prévenu le président du Modem.

"La situation est historique"

Lors de ce premier meeting de campagne à Lille, la majorité, Gabriel Attal en tête, a vivement étrillé le Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen. Toutefois, François Bayrou, "ne croi(t) pas que la solution soit de faire du Rassemblement national le seul sujet de la campagne". "C'est lui faire un cadeau. Il faut naturellement placer ses représentants face à leurs responsabilités."

"D'habitude, les élections européennes, c'est de la politique. Des rapports de force, des discours, des critiques. On a vécu ça 100 fois. Ce n'est pas du tout la situation aujourd'hui. Aujourd’hui, (avec la guerre en Ukraine, NDLR), la situation est historique. L'essentiel de ce que nous croyons et vivons a été menacé", a-t-il estimé, décrivant "un basculement analogue à ce qui s'est passé dans les années 1930".

"Le seul courant politique qui a été constamment favorable à la construction de l'Europe, c'est ce grand courant central", a-t-il encore souligné.

F.R.