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Sandrine Rousseau quitte la direction d'EELV pour se consacrer à la lutte contre les violences sexuelles

Sandrine Rousseau le 12 février 2016.

Sandrine Rousseau le 12 février 2016. - THOMAS SAMSON / AFP

Sandrine Rousseau, l'une des quatre élues écologistes qui avaient accusé publiquement en mai 2016 Denis Baupin de harcèlement et d'agressions sexuels, a décidé de démissionner de la direction d'EELV pour se consacrer à son combat pour sortir du silence les femmes victimes de violences sexuelles.

"J'ai démissionné de la direction d'EELV, je ne suis plus secrétaire générale adjointe", a-t-elle indiqué ce vendredi sur RTL. "Je ne suis plus cadre d'EELV", a-t-elle dit précisant qu'elle "reste écologiste parce que c'est le défi majeur auquel on est confronté".

Avec son livre, Sandrine Rousseau incite les femmes victimes de violences sexuelles à parler

Sandrine Rousseau a publié cette semaine un livre intitulé "Parler", dans lequel elle revient sur ses accusations contre Denis Baupin. Elle y invite les femmes victimes de violences sexuelles à briser "la loi du silence". 

"Je voudrais maintenant passer quelque temps à me concentrer sur ce sujet et faire évoluer la société autant que je le pourrai", a-t-elle indiqué sur RTL."Les femmes restent seules face à leur souffrance. Pour moi ce n'est pas possible. Je ne peux pas faire comme si je ne le savais pas", a-t-elle expliqué.

Elle a porté plainte contre Denis Baupin pour "dénonciation calomnieuse"

Sandrine Rousseau a porté plainte vendredi dernier contre Denis Baupin pour "dénonciation calomnieuse". 

"Après le classement (sans suite NDLR) de l'enquête visant Denis Baupin, se faire traiter de menteuse par celui qu'elle accusait d'agression sexuelle est quelque chose d'insupportable pour elle", a affirmé lundi son avocat, Jean-Yves Moyart.

Selon son avocat, cette plainte fait suite aux poursuites en "diffamation" lancées par l'ex-député EELV de Paris contre France Inter et Mediapart en mai 2016. Dans cette procédure, Sandrine Rousseau a été mise en examen le 24 mars pour "diffamation".

S.Z avec AFP