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Avocat de Denis Baupin: Sandrine Rousseau ment "sans doute"

Emmanuel Pierrat défend le député de Paris mis en cause dans des affaires d'agressions et d'harcèlements sexuels. L'avocat a contesté, mercredi soir sur BFMTV, les preuves avancées par les journalistes de Mediapart et France Inter qui ont révélé l'affaire.

L'interprétation des SMS jouera probablement un rôle crucial pour tenter de comprendre les relations qu'entretenaient Denis Baupin avec des femmes qui l'accusent d'agressions et d'harcèlements sexuels. Emmanuel Pierrat, l'avocat du député de Pais, était l'invité d'Olivier Truchot mercredi soir sur BFMTV. Il a contesté vivement les faits reprochés à son client en visant au passage Sandrine Rousseau, la porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts.

Les SMS vont être remis à la police

Deux journaliste de Mediapart et France Inter ont révélé l'affaire en s'appuyant notamment sur des SMS. Ce sont précisément ces échanges que l'avocat compte donner à la police pour tenter d'innocenter l'élu écologique.

"Ces messages sont le fondement des accusations portées contre mon client. Deux journalistes de Mediapart et France Inter les ont mentionnés dans de très longs articles où ils ont écrit: 'des SMS existent et ils prouvent que Denis Baupin a harcelé ces femmes'. Il s'avère que les journalistes et les femmes en question n'ont, pour des raisons qui m'échappent, pas cité ces SMS. Elles ne les ont vraisemblablement pas gardés. Je les ai en ma possession et je vais les confier à la police", a-t-il expliqué. 

"Un échange tout à fait banal avec des smileys"

Selon Emmanuel Pierrat, les SMS ne sont qu'"un jeu de séduction. Il n'y a pas de caractère sexuel. Dire à une femme qu'elle a une jolie robe un jour ne me semble pas être du harcèlement sexuel". Emmanuel Pierrat est ensuite revenu sur les accusations de Sandrine Rousseau, la porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts.

"Dans le couloir qui longe la salle, Denis Baupin est venu. Il m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine, et a cherché à m’embrasser. Je l’ai repoussé violemment. Sur le moment, j’étais tellement choquée que je n’ai pas dit grand-chose", avait déclaré Sandrine Rousseau sur BFMTV

L'avocat a expliqué qu'il existait un SMS qui tombait le lendemain de l'agression qu'elle aurait subi et qu'elle avait qualifié de traumatisante. "Le lendemain, ils ont un échange tout à fait banal avec des smileys", a-t-il soutenu. Olivier Truchot lui a alors demandé si elle mentait et l'avocat de Denis Baupin a répondu "oui, sans doute. C'est une femme politique, c'est possible." Pour expliquer cette dénonciation qui serait selon lui fausse, il évoque des raisons psychanalytiques ou des règlements de compte politiques. Emmanuel Pierrat est formel: "son client est innocent, il sera innocenté et il lui sera possible de porter plainte pour dénonciation calomnieuse".

E. M.