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Europe Ecologie les verts

Placé s'agace des critiques sur ses "ambitions" gouvernementales

Jean-Vincent Placé, dimanche soir, sur BFM Politique.

Jean-Vincent Placé, dimanche soir, sur BFM Politique. - BFMTV

Le sénateur écologiste était l'invité de BFM Politique dimanche soir, au lendemain d'un colloque qui rassemblait les "frondeurs" d'EELV, et qui a de nouveau mis en lumière les divisions au sein du parti.

"Voulez-vous être ministre?" L'interview du sénateur écologiste Jean-Vincent Placé a démarré sur les chapeaux de roues dimanche soir, sur BFMTV. Amusé par la franchise de la question, le parlementaire a répondu par l'affirmative. "Les choses sont simples: les urgences politiques, sociales et démocratiques sont là. (...) Jusqu'à présent, j'ai été utile. Au Sénat, on fait des lois sur l'obsolescence programmée, ou sur la transition énergétique par exemple. J'ai des convictions, et je vais agir. Donc, pour répondre à votre question, oui, je veux pouvoir exercer des responsabilités."

Il s'est ensuite étonné de la question. "Il n'y a qu'en France que l'on demande ça aux responsables politiques. Il y a un état d'esprit qui fait qu'il faudrait toujours critiquer celui qui affiche des ambitions. C'est incroyable combien dans ce pays on essaye de caricaturer des gens qui, oui, comme moi, affiche une ambition que je pense extrêmement saine."

EELV en état de "mort clinique" pour Placé

Le chef de file des écologistes au Sénat a ensuite admis que son parti, par ses divisions sur un retour au gouvernement, donnait "une mauvaise image de la politique", ajoutant qu'il est en état de "mort clinique".

Pour lui, "le parti écologique, tel qu'il est aujourd'hui, est en fin de vie, il est en mort clinique", malgré "une idée magnifique" et "des gens intéressants". Mais "avec un système de fonctionnement obsolète, ça ne peut pas marcher". Evoquant un retour des Verts au gouvernement, il a promis que son parti serait "plus vigilant et plus directif" si un tel scénario devait se produire. 

Jean-Vincent Placé a donné l'exemple de la circulation alternée décidée il y a deux semaines à Paris, après plusieurs jours de bras de fer entre gouvernement et mairie de la capitale. "S'il y avait eu des écologistes au gouvernement, on aurait fait la circulation alternée trois jours plus tôt."

Alexandra Gonzalez