Placé: "C'est plus facile de virer les femmes"

Le président des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, a dénoncé mardi le limogeage de Delphine Batho du gouvernement qui dénote, selon lui, "d'un deux poids deux mesures".

Est-ce plus facile de virer les femmes du gouvernement que les hommes? Le président des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, a clairement posé la question mardi, après le limogeage de Delphine Batho du gouvernement.

"On se retrouve ici dans la même situation qu'avec Nicole Bricq", a-t-il fait valoir sur BFMTV, avant d'ajouter: "vous constaterez quand même qu'il y a deux poids deux mesures. Deux femmes. C'est plus facile de virer les femmes probablement. Et on vire deux ministres de l'Ecologie".

La prédécesseur de Delphine Batho à l'Ecologie, Nicole Bricq, avait déjà dû quitter son ministère, dès juin 2012, pour s'être opposée à des forages pétroliers au large de la Guyane. Ce qu'avaient dénoncé des voix écologistes.

NKM s'interroge aussi

"C'est une façon invraisemblable de régler les débats politiques", a-t-il ajouté Jean-Vincent Placé, en estimant que la ministre de l'Ecologie avait fait preuve de "lucidité" et de "franchise" en qualifiant son budget 2014 de "mauvais".

"La réponse de l'exécutif au plus haut niveau, sans aucune sommation, dix heures plus tard, de démissionner Delphine Batho quand j'entends le nombre d'âneries qu'a proférées Arnaud Montebourg, il y a deux poids, deux mesures", a-t-il insisté.

Un peu plus tard, toujours sur BFMTV, la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet s'est, elle-aussi, interrogée sur le fait que les femmes étaient limogée du gouvernement plus vite que les hommes.

Hélène Favier