Mort de Nahel: Yannick Jadot dénonce une "américanisation" de la police

Certains "policiers peuvent se faire justice eux-même", estime l'ancien candidat écologiste à la présidentielle.

Un discours en droite ligne de celui de la secrétaire nationale de son parti. Après Marine Tondelier, Yannick Jadot dénonce lui aussi une "américanisation" de la police ce jeudi sur France Info. L'ancien candidat à la présidentielle s'exprime au surlendemain de la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer dont les circonstances font débat, la version policière d'une légitime défense étant remise en cause par une vidéo relayée sur les réseaux sociaux.

"Il y a incontestablement (...) la volonté d'une américanisation au sens où les policiers peuvent se faire justice eux-mêmes", juge l'ancien candidat écologiste à la présidentielle.

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"Seul le témoignage des policiers compte"

"S'il n'y avait pas eu cette vidéo, il se serait passé quoi?", interroge-t-il, pour mieux souligner que "dans beaucoup d'autres affaires", "seul le témoignage des policiers compte", selon lui.

L'IGPN, en charge de mener l'enquête envers le policier auteur du tir? Elle n'est "pas indépendante", aux yeux du député européen qui souhaite "qu'elle ne relève plus du ministère de l'Intérieur".

"Depuis des années, la posture initiale du ministre de l'Intérieur et de la hiérarchie, c'est de soutenir la version des policières et des policiers, même quand celle-ci, au fond, ne tient pas debout", dénonce-t-il. "Ça, c'est un problème."

"Je ne dis pas 'la police est raciste'"

La veille, Marine Tondelier a également évoqué "du racisme dans la société et dans la police". Si cela ne concerne pas "tous les policiers", "je n'ai jamais vu un non-racisé se faire tuer pour un refus d'obtempérer", a ajouté la cheffe des écolos.

Yannick Jadot refuse de critiquer directement l'institution, estimant comme sa collègue, qu'il y a du racisme "dans la police", tout comme "dans la société". "Je ne dis pas 'la police est raciste', je dis qu'il y a dans la police du racisme et des violences policières", précise-t-il.

Baptiste Farge