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"Les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État": Rousseau répond à Macron sur la natalité en France

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris - Sameer Al-DOUMY / AFP

Le président de la République a évoqué un "réarmement démographique" lors de sa conférence de presse mardi et annoncé le lancement d'un "grand plan" pour lutter contre l'infertilité.

La députée écologiste Sandrine Rousseau a vivement critiqué ce jeudi 18 janvier le souhait d'Emmanuel Macron de relancer la natalité en France, rappelant que "les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État".

"La question de la natalité, on a l'impression que c'est une espèce d'affaire d'État (...), les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État", a déclaré la députée de Paris sur TF1.

Un "grand plan de lutte contre l'infertilité"

"Chaque femme est libre de choisir de faire des enfants ou de ne pas en faire" et "toute décision est légitime", a-t-elle insisté, "les femmes font absolument ce qu'elles veulent de leur corps".

Lors de sa conférence de presse fleuve mardi, le chef de l'État a annoncé deux mesures emblématiques censées relancer la natalité, alors que le nombre de naissance en 2023 est au plus bas depuis 1946, selon l'Insee: un "congé de naissance" de six mois, mieux rémunéré et surtout plus court que le congé parental actuel qui peut aller jusqu'à trois ans et éloigne beaucoup de femmes du marché du travail, ainsi qu'un "grand plan de lutte contre l'infertilité".

"Il n'y a pas d'espèce d'enjeu national à ce qu'il y ait des enfants", a dénoncé Sandrine Rousseau, évoquant un "type de discours" qu'"on a vu dans les pires périodes de notre nation où on prenait le ventre des femmes comme quelque chose de l'ordre de la politique publique où il fallait refaire de la population, créer des enfants".

B.F avec AFP