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"La limite, c'est la violence": Sandrine Rousseau défend les coupures ciblées d'électricité

La députée EELV de Paris était interrogée ce mercredi sur BFMTV sur les prochaines actions sociales prévues contre la réforme des retraites. La semaine dernière, la permanence d'une députée de Renaissance a été touchée par une coupure d'électricité ciblée.

"Toutes les manières d'arrêter cette réforme sont bonnes dès lors qu'elles ne sont pas violentes". Alors que la réforme des retraites va prochainement être débattue à l'Assemblée nationale, l'intersyndicale appelle à "multiplier les actions d'ici le 31 janvier", date de la prochaine grande journée de mobilisation contre le texte du gouvernement.

Parmi les modes d'action, un a fait grand bruit: la coupure de courant la semaine dernière dans une rue de Figeac (Lot), là où se trouve la permanence de la députée Renaissance Huguette Tiegna. Un acte revendiqué par la CGT pour lequel la parlementaire a porté plainte, mais qui n'a pas été condamné par sa collègue de la Nupes Sandrine Rousseau.

"Un mouvement social ne se tient jamais sage"

"Cela fait partie de la désobéissance et je pense que ça fera partie des modalités d'action dans ce mouvement et qu'il y en aura bien d'autres", a estimé ce mercredi soir sur BFMTV la députée EELV.

"Oui il y aura des coupures ciblées, oui cela en fera partie", a indiqué Sandrine Rousseau.

"C'est très bien parce que ça permet de multiplier la manière de s'opposer à cette réforme et permet aussi de mobiliser des personnes qui sinon ne se seraient pas forcément mobilisées", a-t-elle encore considéré.

Mardi soir, la cheffe des députés insoumis à l'Assemblée Mathilde Panot avait déjà refusé de condamner cette action syndicale. "Un mouvement social ne se tient jamais sage. Un mouvement social ne répond jamais aux injonctions de ceux qu'ils combattent", a ajouté Sandrine Rousseau sur notre antenne ce mercredi.

"Ce n'est pas violent"

Pour la députée EELV, "la limite c'est la violence, là en l'occurrence ce n'est pas violent".

"Par contre avoir deux ans de plus de travail quand on a mal au dos et aux épaules, ça c'est violent", a poursuivi celle qui appelle à "(ne pas) renverser la charge".

"Ce n'est pas une petite coupure d'électricité qui va non seulement nuire au mouvement, mais en plus nous focaliser", a enfin déclaré Sandrine Rousseau sur BFMTV.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV