BFMTV
Europe Ecologie les verts

Européennes 2024: Marie Toussaint regrette un "contexte d'attaque permanente de l'écologie"

Marie Toussaint

Marie Toussaint - JOEL SAGET / AFP

La candidate des Verts aux Européennes a dû se défendre de son score et de son manque de visibilité dans la campagne, ce vendredi 5 avril sur franceinfo. L'eurodéputée sortante a rappelé sa détermination à se battre dans cette campagne pour avoir une place en face de l'extrême-droite.

La tête de liste écologiste pour les Européennes Marie Toussaint a regretté vendredi 5 avril sur France info que la campagne se déroule dans "un contexte d'attaque permanente de l'écologie". Elle promet de se "battre" pour faire mentir ses mauvais résultats actuels dans les sondages.

Dans "un contexte d'attaque permanente contre l'écologie (...), il faut tenir, il faut se battre et croyez-moi, je compte bien le faire", a ainsi déclaré l'eurodéputée sur franceinfo.

La candidate, peu connue du grand public, est créditée entre 6 et 8% des intentions de vote le 9 juin, selon les derniers sondages.

"On entend du matin au soir et du soir au matin le fait que l'écologie serait la cause de tous les problèmes", a-t-elle regretté énumérant les maux qui lui sont attribués: "La crise économique et sociale", "la flambée des prix de l'énergie", "la crise que vit le monde agricole".

En mode défensif

Interrogée sur différents happenings auxquels elle a participé, commentés comme en décalage dans la campagne, elle a estimé que ce qui n'est "pas sérieux, (...), ce ne sont pas des jeunes qui font une performance devant Total, (...), c'est ceux qui se bouchent les oreilles, ceux qui se mettent des œillères pour ne pas voir la situation dans laquelle on est, l'ampleur de la bifurcation à laquelle nous devons donner naissance".

Dans son viseur, "les États membres, l'extrême droite, les droites dans toutes leurs nuances, y compris les amis d'Emmanuel Macron" qui "ne cessent de porter atteinte à toutes les législations de protection de la nature". Mais aussi "les lobbys", qui refusent "d'accepter l'impératif de transition écologique".

Rappelant l'interdiction des polluants éternels, adoptée jeudi 4 avril à l'Assemblée nationale contre l'avis du gouvernement, elle a regretté que Seb et Téfal aient fait "tomber l'interdiction dans les poêles".

"C'est sûr qu'une poêle qu'on utilise tous les jours pour manger, mettre des choses dans notre corps, c'est pas grave s'il y a des polluants éternels dedans!", s'est-elle insurgée, alors que la dangerosité pour le consommateur du revêtement utilisé fait l'objet d'un débat scientifique, et qu'aucune agence sanitaire européenne n'a sonné l'alarme en ce sens.

De même, au niveau européen cette fois, dans le texte sur la politique agricole commune, "il y a des atteintes aux textes sur la biodiversité, aux textes sur la déforestation, aux textes sur la gouvernance des entreprises, en fait, on ne les compte plus ces reculs", a-t-elle déploré.

H. de M. avec AFP