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Emmanuel Macron répond à François Fillon qui l'avait qualifié de "gourou"

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Lors d'un meeting de ses soutiens dans un théâtre parisien, Emmanuel Macron s'en est pris au candidat de la droite et du centre. Il a aussi adressé ses piques à d'autres candidats.

Il a fait une apparition surprise sur la scène du théâtre Bobino, à Paris, où ses soutiens s'étaient rassemblés ce lundi soir. Dans ce cadre, Emmanuel Macron a choisi de rendre coup pour coup à ses adversaires, au premier rang desquels le candidat de la droite et du centre, François Fillon.

François Fillon ne "prépare pas la France de demain"

Au sujet de ce dernier, il a dit à ses troupes: "il faut continuer à le combattre projet à projet, (...), laissez faire la conscience citoyenne sur toutes les polémiques du moment. C'est un projet conservateur, il ne prépare pas la France de demain".

Offensif, il a ensuite attaqué le sérieux budgétaire de l'ancien pensionnaire de Matignon. "Vous n'avez aucune leçon de sérieux à recevoir", a-t-il ainsi lancé à ses partisans, fustigeant "un homme qui a été Premier ministre et qui le premier jour disait que l'Etat était en faillite pour le rendre cinq ans plus tard avec 600 milliards de dette publique en plus". 

Et à l'accusation formulée par le candidat de la droite à la présidentielle ce lundi lors de sa conférence de presse, d'être "un gourou", il a répondu: "Je vous rassure, le projet ne sera pas de nous immoler par le feu, ni même d'avoir des pratiques déviantes", déclenchant l'hilarité de la salle. 

Emmanuel Macron renvoie ses rivaux dos-à-dos

S'agissant de Marine Le Pen, Emmanuel Macron s'est montré plus lapidaire mais pas plus indulgent. "Le Front national, c'est un projet de repli mortifère, qui ne chiffre rien (...) C'est quoi ? Un retour à la France d'avant-hier", a-t-il déclaré. 

Mais l'ex-ministre de l'Economie s'est aussi retourné contre sa gauche. Faisant allusion à Benoît Hamon, il a ainsi évoqué "un projet qui a vocation à tricoter l'héritage gouvernemental auquel on est fidèle de manière alternative". Emmanuel Macron a réservé sa dernière salve à Jean-Luc Mélenchon, qui en a fait son adversaire principal lors d'un meeting ce dimanche à Lyon. Il a critiqué "une sorte de projet hyper-national (...) au fond déconnecté de toute forme de contrainte liée au réel". 

R.V. avec AFP