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Une cellule anti-Sarkozy à l'Elysée? "Respect de la justice" répond Taubira

Le Palais de l'Elysée où réside le président de la République et où travaillent les services de la présidence

Le Palais de l'Elysée où réside le président de la République et où travaillent les services de la présidence - -

L'Elysée a répondu à une demande de la justice en fournissant des données de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, rétorque Christiane Taubira. Tôt dans la journée l'UMP n'avait pas manqué de crier au loup.

"Délirant", "scandale d'Etat": la droite s'est emparée mercredi des accusations portées par l'hebdomadaire Valeurs actuelles contre l'exécutif. Selon l'hebdomadaire, l'Elysée aurait effectué illégalement des recherches dans les archives électroniques protégées de l'ancien président Nicolas Sarkozy, au sujet de l'affaire Tapie par exemple.

Pourtant, la présidence de la République a démenti et la Garde des sceaux, Christiane Taubira est revenue sur la question mercredi lors des questions au gouvernement.

"Ce gouvernement est respectueux de l'autorité judiciaire"

Les éléments d'archives communiqués par l'Elysée à des juges d'instruction l'ont été "dans le plus strict respect du droit", a-t-elle dit contestant toute irrégularité. Puis à l'UMP: "Vous semblez nostalgiques de ces périodes de chasse aux sorcières, de pantouflages multiples, de sondages suspects et d'autres histoires sulfureuses. Mais, ces temps sont révolus", a ironisé Christiane Taubira. "Ce gouvernement est respectueux de l'autorité judiciaire, il respecte les magistrats et fait droit à ce que lui impose le respect de la loi", a insisté la ministre.

"L'Elysée a été saisi de trois réquisitions judiciaires auxquelles il a répondu", a-t-elle affirmé. Le journaliste de Mediapart, Fabrice Arfi, est parvenu à la même conclusion.

Après vérification, la liste de noms et de mots-clés publiée par @Valeurs n'a pas été dressée par l'Elysée, mais par les juges, au mot près.
— Fabrice Arfi (@fabricearfi) October 30, 2013

"C'est un scandale d'Etat"

Selon le magazine, "une cellule officieuse veillait à orchestrer les affaires judiciaires contre Nicolas Sarkozy", et serait responsable de "fuites" dans la presse. Valeurs actuelles s'appuie sur le témoignage de l'ex-chef du service des télécommunications et de l'informatique de l'Elysée, Bernard Muenkel, qui assure avoir été rétrogradé pour avoir "refusé de se plier à une demande illicite".

"Ce qui est quand même extravagant dans l'article de Valeurs actuelles, c'est que si on ne l'avait pas fait (transmettre les documents), nous étions en faute. Quand on reçoit une réquisition d'un juge d'instruction, on y répond, on essaie de trouver les éléments demandés par le juge d'instruction et si on les a, on les communique", a souligné auprès de l'AFP, un proche du président Français Hollande.

La droite s'est immédiatement emparé de l'affaire pour attaquer l'Elysée. "Ce qui a été publié par Valeurs actuelles est absolument délirant", avait affirmé le président de l'UMP Jean-François Copé. "C'est un scandale d'Etat", avait lancé Xavier Bertrand. "Cela montre que l'obsession anti-Sarkozy n'est certainement pas morte".

S. A avec AFP